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Diapason # 719(02/2023)
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Novantiqua
LC28904




Code barres /Barcode: 0806812027200


 

 

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Analyste: Denis Morrier

 

Destinées à la somptueuse chapelle de San Petronio, les compositions liturgiques, souvent concertantes et polychorales, des maîtres de l'école bolonaise des XVIIe et XVIIIe siècles (Cazzati, Colonna, Perti, Vitali) demeurent régulièrement enregistrées, et leurs oratorios joués aux quatre coins de l'Europe. Leur production vocale da camera, en revanche, est moins courue. C'est donc avec le plus vif intérêt que nous accueillions ce florilège de cantates profanes sur des thèmes essentiellement mythologiques (le rapt de Proserpine, les amours malheureuses de Polyphème) ou historiques (le destin de Xerxès).

 

Intérêt vite émoussé. Gabriele Lombardi, basse plutôt barytonnante, se révèle souvent à court de grave. Il a beau faire valoir un timbre séduisant et une élocution appliquée, ses guirlandes de vocalises - nimbées d'une réverbération désagréable - paraissent souvent pâteuses et les redoutables sauts d'intervalles (canto di sbalzo) qu'affectionnent particulièrement les auteurs bolonais, manquent ici de souplesse et de finesse.

 

La prise de son n'est pas plus favorable au continuo, avec un clavecin excessivement en retrait et un théorbe trop présent, tous deux écrasés par un violoncelle parfois à la peine (première aria du Ratto di Proserpina d'Ariosti), très retenu dans la pourtant brillante Sonata Ia de Gabrielli.

 


   

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