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Diapason # 720(03/2023)
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Albus 
ALB009




 


 

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Analyste: Frédéric Degroote

 

Copié à Oxford vers 1580, le Dow Partbooks compte parmi les plus beaux manuscrits musicaux de la période des Tudor. Robert Dow, calligraphe de formation, y a noté cinq parties à l'encre noire sur des portées rouges imprimées, rendant son écriture facile à lire. Le précieux recueil compile à l'intention des chanteurs et des instrumentistes un répertoire varié adapté aux voix et aux violes - motets, de la musique pour consort et des consort songs. Le tout dans l'optique d'une musique domestique où, selon le texte latin en début de manuscrit, le vin, la musique et la compagnie sont ce qu'il y a de plus précieux au monde. Dow meurt à trente-cinq ans sans avoir achevé son livre.

 

C'est sur le magnifique fac-similé de ce trésor, rendu disponible en 2010 par DIAMM (Digital Image Archive of Medieval Music), que s'appuie le troisième disque du consort de violes The Earle his Viols. Le programme reflète fidèlement la diversité des compositeurs, William Byrd prenant la première place, suivi de contemporains tels que Thomas Tallis, Robert White, Robert Parsons ou encore Alfonso Ferrabosco.

 

Au gré de cette alternance de pièces instrumentales et vocales, on est captivé par l'équilibre des voix du consort, par la qualité des œuvres choisies (le rugueux In nomine de Parsons ou encore le Tribulationem et dolor de Ferrabosco pour consort de cordes graves !) et par le chant de Monika Mauch. Son émission franche, son timbre idoine et son agilité dans les diminutions achèvent de nous convaincre ( While Phœbus used to dwell de Byrd et l'anonyme O Lord of whom I do depend ).

 

 



   

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