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Classica # 255 (09/2023)
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Alia Vox
AVSA9953



Code barres / Barcode : 8435408099530

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Analyste: Gérard  Belvire

Comme il y a trente ans, à l’occasion de son premier essai, la note d’intention de Savall nous fait miroiter une interprétation idéale du Requiem… qu’on est bien en peine de reconnaître à l’audition. Les solistes sont aussi peu passionnants que leurs prédécesseurs, bien que d’un niveau plus homogène ; les effectifs renouvelés du Concert des Nations exposent des coutures plus propres, mais vents et percussions dominent les cordes ; on note quelques améliorations dans l’équilibre des pupitres et l’articulation d’une Capella désormais « nationalisée », toujours sans la souplesse de ses meilleurs concurrents. Enfin les tempos (très vifs) sont quasi identiques. Une fois encore Savall a recours à des codes esthétiques qui pourraient être ceux d’ouvrages composés un siècle plus tôt. Pourtant la subjectivité expressive de Mozart en 1791 s’inscrit dans une évolution historique de la sensibilité dont les meilleurs « traditionnalistes » (Davis II, Marriner I…) ou « baroqueux » (Bernius, Koopman…) avaient su rendre compte. Ici, dans une ambiance sonore sombre et réverbérée manquant d’étagement en profondeur, les couleurs instrumentales séduisent, la puissance dramatique impressionne, mais les phrasés un peu rigides et la scansion souvent mécanique semblent river la musique au sol, à l’instar d’un Benedictus qui ne regarde jamais vers le ciel.

 


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