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Analyste:
Guillaume Bumel Paru en 2021, le volet inaugural de la trilogie « Golden Renaissance » imaginée par l'ensemble anglais célébrait Josquin ; il offrait un panorama de l'œuvre du maître franco-flamand, illustrant les facettes les plus diverses possible (cf. no 699 ). Dédié à Byrd, ce deuxième volet célèbre le quadricentenaire de la disparition du polyphoniste anglais. Il se concentre sur sa production sacrée ou spirituelle et sur des œuvres essentiellement tardives. Réunissant notamment la Messe à quatre voix (1590), des pièces en latin puisées dans les deux recueils de Gradualia (1605 et 1607), ainsi que quelques autres en anglais extraites des Psalmes, Songs, and Sonnets de 1611, l'ensemble vient compléter les précédents enregistrements dédiés à Byrd par Stile Antico : la messe à cinq voix en 2012 (« The Phoenix Rising », HM) et de nombreux motets au sein de différentes anthologies.
Malgré une relative homogénéité de ton, le programme parcourt une diversité de genres et d'atmosphères, depuis les mouvements les plus paisibles et recueillis (Retire my soul) à des effusions de joie plus démonstratives (Praise our Lord, Assumpta est Maria). Généralement distribués à deux ou trois par voix, les quinze chanteurs font preuve d'une remarquable qualité de diction dans le latin comme l'anglais : le texte est presque toujours intelligible, malgré la sonorité fondue et bien reconnaissable de Stile Antico. En dépit d'une légère raideur rythmique due à l'absence de chef (autre signature de l'ensemble), nos interprètes montrent une qualité d'écoute et une osmose presque parfaites. Une superbe synthèse dédiée à l'un de leurs compositeurs de prédilection.
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