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Classica # 254 (07/2023)
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Analyste: Jérémie Bigorie

 

Thomas Lupo (« le loup » en italien, comme nous le rappelle le visuel de la pochette) compte parmi les plus grands compositeurs et joueurs de viole de la période élisabéthaine aux côtés d’Orlando Gibbons, John Coprario et Alfonso Ferrabosco. Issu d’une famille juive d’instrumentistes à cordes originaire d’Italie du Nord ayant élu domicile en Angleterre vers 1540, Lupo avait seulement 16 ans quand il intégra le consort de violes de la cour royale ; il y restera jusqu’à sa mort. La musique pour consort qu’il écrivit à l’intention du jeune prince Charles est malheureusement perdue. En revanche, une importante quantité de pièces d’ordre plus intime et privé ont survécu, au premier rang desquelles ses quatre-vingt-quatre fantaisies à trois, quatre, cinq et six parties. La variété des textures, des ambiances et de la densité polyphonique rappelle certaines musiques à trois parties de ses contemporains. Le style contrapuntique est sévère, mais le compositeur conjure cette austérité en s’inspirant des madrigaux italiens, en particulier ceux de Marenzio et Vecchi. N’empêche, on est loin des échappées klezmers et ashkénazes de « Birds on fire » (Harmonia Mundi, 2007), le précédent album des Fretwork consacré à la musique juive pour violes et où apparaissait déjà le nom de Lupo. De ces dix-neuf fantaisies (et une pavane), nos six musiciens exhaussent les origines italiennes comme les fausses relations typiques de l’école anglaise de l’époque.

 

 


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