Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Fabienne Bouvet Infatigable chercheur, éternel défricheur, Hopkinson Smith plonge au cœur de pages oubliées par l’Histoire. Est-ce dû au fait que les manuscrits des pièces pour luth ici présentées comportent de nombreux illogismes, parties manquantes et autres coquilles? Peu de musiciens se sont penchés sur ces recueils publiés en Italie au tout début du xvie siècle par Ottaviano Petrucci, le premier éditeur de musique polyphonique. Notons cependant l’album de Massimo Lonardi, qui a enregistré la musique de Joan Ambrosio Dalza avec panache, ancré dans la terre, armé d’un mollet tonique et d’une diction précise (Agorá, 1995). Hopkinson Smith regarde quant à lui vers le ciel et privilégie des atmosphères éthérées et intimistes, dépourvues de toute pesanteur : la sonorité subtilement perlée de son instrument captive de bout en bout, baignée de lumière, invitant à l’introspection. Le montage inhabituel des cordes fait ressortir cette luminosité en apportant plus de présence au registre aigu (cordes doublées à l’octave du côté du pouce pour les chœurs 4, 5 et 6, mais également pour le troisième). Les pavanes et saltarelli dansent avec élégance et finesse, et les ricercari, d’écriture polyphonique, saisissent par la clarté de leurs lignes. Au centre de ce programme culmine une frottola (chanson populaire) de Marchetto Cara, soulignée de délicats contrechants.
|
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews