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Analyste:
Philippe Venturini Très joliment éditée, à la façon d’un livre, richement illustrée, cette réalisation propose également un long texte de Florence Bolton. La gambiste et cofondatrice de La Rêveuse y alerte le lecteur sur la fragilité de l’écosystème et la menace qui pèse sur certaines espèces. Aussi cette promenade ornithologique à travers les siècles s’achève-t-elle sur un Carnaval des animaux en péril de Vincent Bouchot, compositeur et chanteur dont on connaît (et apprécie) l’esprit. Comme le titre le suggère, la fête, agencée comme une suite baroque, tourne court : au prélude de la « Tristesse du pangolin » répond, en conclusion, la gigue « L’Être humain, sa fuite en avant ». Flûtes, violes, théorbe et autres percussions, agrémentés de quelques sons de nature, colorent ainsi ce carnaval aux airs de manifeste. La première partie du disque picore avec talent dans les pages du passé, n’hésitant pas à troquer le ramage original (clavecin, piano, voix...) pour un concert de flûtes et flageolets accompagné de cordes du meilleur effet. La prise de son de Gaëtan Juge lui offre le grand air de la liberté. |
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