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Outil de traduction |
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Analyste: Luca Dupont-Spirio
Chants de gloire à l'acte I, épisode biblique - le célèbre jugement - au II, éloge de la « mélodie céleste » au III : luxe, calme et volupté, à grand renfort de chœurs éclatants. Programme idoine pour Leonardo Garcia Alarcon et ses troupes, dont l'ardeur solaire ne fait qu'un avec le livret. Quel vertige dans « Praise the Lord with harpe and tongue » ! Quelles couleurs, aussi, dans la gravité d'« Almighty pow'r » - les bassons - ou les nombreuses images d'une nature luxuriante. De cette grandeur monumentale, le chef se fait l'architecte expert et généreux. Parmi tant de liesse, les rôles solistes se limitent souvent à des sentences convenues. Sans s'imposer par la stature ou la grâce, Christopher Lowrey affiche un ton, un phrasé souverains. Théâtrale, émouvante en mère éplorée (« Can I see my infant gor'd »), Ana Maria Labin aborde la Reine de Saba par la noblesse de l'étoffe, plus que par le relief de la ligne. Pleine de candeur dans sa gaîté nuptiale (« Blessed the day »), Gwendoline Blondeel se révèle mordante, redoutable en voleuse d'enfant. Au prêtre Zadok, Matthew Newlin prête un souffle sûr, un timbre épanoui, quand le Lévite majestueux d'Andreas Wolf remplirait volontiers un emploi plus vaste. Tableau grandiose dans l'ensemble, dont le brio ne cesse d'éblouir. |
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