Analyste: Pour arriver aux Quatre Saisons , Rachel
Podger s'est d'abord frottée aux trois autres recueils majeurs de Vivaldi :
L'estro armonico (éd. 1711), La stravaganza op. 4 (1716) et La
cetra op. 9 (1727). Avec toujours un maître-mot : équilibre. Pas question de
reléguer l'orchestre à l'arrière-plan ! Du « magnifique Brecon Baroque »,
Olivier Fourés saluait la « palette impressionnante » dans Les Quatre Saisons
(cf. no 669), Roger-Claude Travers « cette légèreté, cette souplesse de ligne
vagabonde et la scansion précise du violoncelle » dans l'Opus 3 no 7 (cf. no
634). L'Arte dei Suonatori, bouillonnant dans l'Opus 4, le Holland Baroque,
attentif dans l'Opus 9, ne sont pas en reste, à la hauteur d'une soliste avec
laquelle chaque orchestre fait jeu égal. L'élégance est une autre clef de ces
sept galettes : si Podger sait que jouer Vivaldi « place le musicien dans les
bottes d'un acteur », elle se garde de tomber dans l'histrionisme. Les ornements
ajoutés restent discrets, la dynamique évite la surexcitation… « Prenez ces
crescendos, parfois exacerbés à tout prix », analysait la violoniste dans nos
colonnes. « C'est un ressort musical légitime et très efficace, mais il vient
après beaucoup d'autres : l'articulation, la respiration de l'agogique, les
richesses du timbre. Toutes choses qui demandent beaucoup plus de travail qu'un
crescendo voyant. » Qualités ici magnifiées, aussi loin des outrances souvent
prisées dans ce répertoire que d'une raide objectivité. « Je fais confiance à la
partition », déclarait encore Podger. Un salutaire et vivant retour à
l'essentiel.
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