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Analyste:
Jean Fortunier-Cateland Ludwig Daser n’est pas un nom très familier, même pour des oreilles férues de musique du xvi e siècle – il fut le prédécesseur de Lassus à Munich, avant d’officier à Stuttgart jusqu’à la fin de sa vie. Dans ces deux messes munichoises (la Missa Preter rerum seriem à 6 voix et la Missa Fors seulement à 4 voix), tout le talent du compositeur franco-flamand se déploie. La première convie Josquin jusque dans ses moindres recoins et égale en grandeur le motet qui lui sert de modèle ; la deuxième concentre son attention sur la rigueur d’un contrepoint dense et néanmoins expressif. Que dire des interprètes qui n’ait déjà été dit ? L’ensemble est sublime, le son d’une plénitude rare, les phrases infiniment longues et les effets subtilement ménagés, ce qui est frappant dans les passages lents et les cadences, souvent sources de surprise. Si les passages à un par voix semblent plus fragiles, c'est surtout par contraste avec la maîtrise des grands ensembles, très denses, sans jamais sacrifier la clarté ni la souplesse vocale - qui est décidément leur spécialité. La messe Fors seulement, plus concentrée, est un joyau magnifiquement ciselé et on ne peut que conseiller de courir entendre le " Sanctus " et l'" Agnus Dei " bouleversants de douceur, ou de réécouter Josquin pour plonger dans le chatoiement grandiose de la Missa Preter rerum seriem.
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