Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Olivier Rouvière Après Samson et Semele, Alarcón poursuit son équipée haendélienne avec ce Solomon, qu’il respecte davantage, se bornant à couper un da capo. Partition fastueuse, Solomon n’offre guère d’action, si ce n’est durant la seconde de ses trois parties, qui voit le roi d’Israël proposer de couper un enfant en deux. C’est d’ailleurs cette partie qu’Alarcón réussit le mieux : intensité du chœur d’entrée soutenu par une belle percussion, pathos du trio et de l’aria «Can I see». La première partie, ode panthéiste inspirée du Cantique des cantiques fleurant bon le terroir anglais, se voit alourdie par trop d’inopportunes interventions (gazouillis de flûtes et d’archiluth de «Bless the day» et du duo qui suit), tandis que la troisième pâtit du chant acerbe de Labin, qu’on distribuerait plutôt en Seconde Prostituée. Si le chœur de Namur s’avère magistral («May no rash» et ses rossignols), l’orchestre reste décoratif quand il faudrait être mystique, peu mordant dans l’ouverture et la fameuse Entrée de la reine de Saba. Côté voix, on est charmé par le doux soprano de Blondell et la basse virtuose de Wolf, le ténor Newlin restant fragile. Le contre-ténor Lowrey paye ici le prix des lourds rôles récemment abordés, avec un timbre asséché que la captation sur le vif ne flatte pas mais que compense un chant émouvant. Une lecture qui concurrence celles de McCreesh (Archiv, 1998) et Reuss (Harmonia Mundi, 2006) mais non celle, pourtant très raccourcie, de Gardiner (Philips, 1984). |
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews