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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation :
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Analyste: Jean-Noël Coucoureux C’est en 1755 que Johann Christian Bach partit en voyage en Italie pour parfaire sa formation musicale. Il fit la connaissance du Padre Martini qui lui enseigna l’art de composer des oeuvres vocales sacrées. Fruits de ces précieuses leçons, les deux partitions réunies sur ce volume trahissent l’influence du compositeur italien, son expertise en matière de style ancien, notamment dans un Requiem qui fait la part belle à une rigoureuse polyphonie, parfaitement éclairée par la précision et le raffinement de l’interprétation de Rademann. Dans l’Introitus, le chef dose minutieusement les interventions du choeur, soulignant le magnifique cantus firmus des basses à un ni veau qui n’oblitère jamais la subtilité des interventions des voix aigués. La lisibilité est parfaite, l’émotion affleure. Les mêmes qualités se retrouvent dans le Kyrie au sein duquel le choeur est distribué en deux ensembles à quatre voix qui concertent avec aisance. Dans le Dies Irae, les musiciens de l’Akademie für alte Musik Berlin font rutiler leur palette orchestrale, sculptant de sombres tuttis qui contrastent avec des arias parfaitement interprétés par des solistes inspirés. La direction rigoureuse du chef allemand maintient une cohésion sans faille et une tension exceptionnelle tout au long des 9 mouvements du Miserere, partition composée la même année que le Requiem. Les musiciens mettent en lumière les qualités structurelles et le kaléidoscope de couleurs orchestrales, tissu chatoyant qui enveloppe les superbes parties chorales et solistes, alternance de cantilènes émouvantes et de contre points élaborés. La densité du choeur et de l’orchestre anime avec véhémence le puissant mouvement choral final « Tunc acceptabis ». Un grand disque de musique sacrée. | |
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