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Analyste: Jérémie Bigorie Dominos gagnants LES « SONATES POUR VIOLON » D’ELISABETH JACQUET DE LA GUERRE NE
POUVAIENT ESPÉRER TROUVER MUSICIENS PLUS CHANTANTS. Le violon de Florence Malgoire, malgré une sonorité parfois trop maigrelette, sait phraser ses lignes et nous restituer sa partie dans toute sa vocalité : on admire cet art de filer le son, telle une soprano chantant sur le souffle; le temps semble suspendu à son archet et au clavecin attentif de Blandine Rannou qui égrène ses arpèges avec souplesse. Les Arias des Sonates nos 1, 4 et 5 s’avèrent de véritables duos pour violon et viole que précède un court récitatif. Guido Balestracci donne la réplique de sa basse de viole et insuffle ce qu’il faut de dépit amoureux à la fin de la Sonate en la mineur où il se retrouve seul en scène. Du registre de la déploration à celui de la danse, les oeuvres d’Elisabeth Jacquet de la Guerre ne pouvaient trouver d’interprétation plus inspirée qui puisse répondre à la fameuse question de Fontenelle placée en exergue de la collection : « Sonate, que me veux-tu? »•
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