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Diapason # 602 (05-2012)
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Accent
ACC24243



Code-barres / Barcode: 4015023242432

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Appréciation d'ensemble:
Analyste: Gaëtan Naulleau

Les choses seraient plus simples s’il ne s’agissait pas d’un musicien qui nous a tant apporté, qui nous a si souvent ouvert les yeux. Sigiswald Kuijken poursuit depuis           quarante ans, avec sa Petite Bande, une quête dont l’intégrité ne fait aucun doute. Mais que cherche-t-il cette fois, avec cette première soprano dont les geignements stridents coincés dans le nez ne savent viser l’aigu qu’au détour d’un cri, et le ratent souvent ? Nous exagérons?  Voyez si vous pouvez garder l’esprit serein en écoutant la plage 12 (ou 7, ou 11, ou 16, ou 23...).

Que cherche Sigiswald Kuijken? Nous entendons plutôt ce qu’il fuit:l’étoffe de la voix qui risque d’opacifier le mot, la ligne qui pourrait le noyer, la beauté qui détourne du sens. Il veut de la clarté, à tout prix, aussi bien dans l’émission vocale que dans un geste musical droit, sec, systématique (donc imperméable au dolorisme ambigu de ce chef-d’oeuvre où Buxtehude mêle visions du Christ en croix et invocations amoureuses du Cantique des cantiques). Une même nervosité porte l’appel galant (Surge amica mea, « Lève- toi, ma bien aimée») et la vision effarée (Quid sunt plagae istae effaré, « Que sont ces plaies au milieu de tes mains? »).

Kuijken a réuni de jeunes voix prêtes à le suivre, par exemple à renoncer à toute couverture, option aussi vilaine chez le ténor que l’alto (le pompon: plage 20). La soprano Il offre un timbre agréable mais une technique désordonnée. Rien à redire pour la basse. Légère et subtile, elle nous réconcilie avec le monde du chant.  

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