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Diapason # 611 (03/2013)
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Dorian Sono Luminus,
DSL92163



Code-barres / Barcode : 0053479216328

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Appréciation d'ensemble:
Analyste:  Gaëtan Naulleau
 

Il y avait bien une place pour une nouvelle version des cinq capriccios pour orchestre, pas moins extravagants que les grandes messes de Zelenka ou son Hipocondrie. L’éloquence assez raide de la Camerata Bern (anthologie pionnière, Archiv) et la vigueur sans esprit de Jürgen Sonnentheil (CPO) pourraient être surpassés sans trop d’efforts : on compte maintenant au moins quinze cornistes capables de dominer les solos athlétiques destinés à deux Bohémiens en poste à Dresde - mais en déplacement à Vienne, où Zelenka inventait ses capriccios pour les parties de chasse du prince électeur Friedrich Augustus I, en 1718. Daniel Abraham nous assure dans son texte d’introduction qu’à l’époque, la nouvelle technique des sons bouchés restait peu diffusée, et que les capriccios peuvent (doivent ?) s’en passer. On le croit sur parole, mais on espère qu’ils avaient alors plus d’allure que les contorsions et les pirouettes savonnées des solistes américains. Le souvenir des vieux gags d Hoffnung nous vient plus souvent à l’esprit que la démesure pittoresque d’un divertissement princier.

Saluons par principe le refus héroïque du compromis. Ces cornistes ont leurs excuses. Pas les archets englués et cette direction tantôt agitée, tantôt molle, toujours floue. Qu’attendent le Freiburger Barockorchester, l’Akademie berlinoise, L’Orfeo de Michi Gaigg, Zefiro, les nouveaux venus intrépides du Pomo d’Oro, Tafelmusik, le Café Zimmermann... pour rendre tout leur lustre aux cinq chefs-d’oeuvre ?         
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