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Analyste: Harold Lopparelli Comment choisir ? Après Suzanne Heinrich et sa gravure intime et envoûtante des mêmes pièces pour viole seule (Hyperion, Diapason d’or) Paolo Pandolfo en propose une lecture à sa façon fougueuse et plus libre.. Il s’agit pour lui, de mettre en avant la nouveauté de cette musique si tardive dans l’histoire de l’instrument A partir de la trentaine
de pièces du manuscrit Drexel, qui représentent probablement un échantillon
du répertoire semi-improvisé joué par Abel dans ses prestations publiques
(il serait l’initiateur des premiers concerts par abonnements dans le
Londres des années 1760, avec Jean-Chrétien Bach), Pandolfo a organisé trois
grandes Suites en ré: il y prouve une fois pour toutes que son
instrument n’est pas incapable dans un registre expressif qui prend comme
modèle les moyens du coup d’archet du violoniste classique. Ç’est un délice
de goûter les subtilités de son jeu, cultivant la résonance dans des phrases
à large vue, structurées à coup de spiccato, d’attaques et de suspensions
rythmiques : on est loin du style à la française qui sied si bien aux Marais
et autre Forqueray - archet économe et ramassé, enflés caractéristiques,
ornements nombreux mais ponctuels. Ici la musique coule naturellement, même
lorsqu’elle est lente ou phrasée rubato, ce qui produit une vrai
jubilation d’écoute, renouvelée à chaque reprise, 1orsque le mouvement
ressaisit l’auditeur.
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