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Goldberg Magazine # 14 (01/2001)
Goldberg a cessé de publier avec le # 54
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Goldberg is no longer available. # 54 was the last issue.

 

La seule réponse à l'année Bach qui soit parvenue à captiver l'imagination a été le pélerinage des cantates de John Eliot Gardiner. Cependant, comme nous le savons bien, Universal n'a pas respecté son accord qui était d'enregistrer la totalité du pèlerinage, et au lieu de cela, a marqué l'événement avec seulement douze disques (trois rééditions, cinq nouveaux enregistrements réalisés avant le pèlerinage et seulement quatre en direct du pèlerinage lui-même). Bien que le précédent CD des cantates de la Pentecôte se détache du reste des enregistrements, en particulier par l'interprétation du magnifique « Wohl euch » de la BWV 34 exécutée par Bernarda Fink, ce disque, enregistré à Merano au mois d'août dernier, est sans aucun doute le point culminant des quatre disques enregistrés en direct. Ses interprétations sont toujours bonnes et il nous offre trois vigoureuses cantates, parmi lesquelles la BWV 105, qui est un chef d'oeuvre.

Les cantates ont été écrites pour le neuvième dimanche après la fête de la Trinité (BWV 105 en 1723, BWV 94 en 1724 et BWV 168 en 1725), et les textes font référence à la lecture de l'évangile du jour, Luc 16, 1-9, la parabole de l'administrateur infidèle. Bien que le message de ce récit évangélique soit quelque peu obscur, celui des cantates est sans équivoque : la richesse terrestre est une poubelle inconsistante comparée aux richesses spirituelles que Jésus offre dans le ciel. D'après les notes de Ruth Tatlow (excellentes dans toute la série), le thème était l'un des favoris de Bach, qui, s'en faisant l'écho, réalisa un déploiement de musique convaincante.

Gardiner et son équipe prêtent une magnifique attention à la force émotionnelle de la musique, de l'imposante aria « Tue Rechnung ! », à la sublime et complexe « Betörte Welt » pour contralto, même si ce sont la soprano Katharine Fuge (avec un exquis « Wie zittern und wanken ») et le ténor James Gilchrist qui, tout au long de l'oeuvre, remportent les honneurs.

GRAHAM LOCK

Of all the responses to Bach Year, John Eliot Gardiner's cantata pilgrimage was the one that caught the imagination. Yet, as is well known, Universal reneged on an agreement to record the entire pilgrimage and instead marked the event with just twelve discs- three reissues, five new recordings made prior to the pilgrimage and only four live from the pilgrimage itself. If the earlier CD of Whitsun cantatas stands out among the new recordings, especially for Bernarda Fink's singing of the lovely "Wohl euch" from BWV 34, this disc, recorded in Merano last August, is certainly the pick of the live quartet. It features consistently good performances and three powerful cantatas, of which BWV 105 is a masterpiece.

These cantatas were written for the ninth Sunday after Trinity - BWV 105 in 1723, BWV 94 in 1724, BWV 168 in 1725-and their texts refer to the gospel reading for that day, Luke 16:1-9, the parable of the unjust steward. If the message of this gospel story is a little obscure, that of the cantatas is unequivocal: earthly wealth is insubstantial trash compared to the spiritual riches Jesus offers in heaven. As Ruth Tatlow points out in her notes-excellent throughout the series-the topic was close to Bach's heart and he created an array of compelling music in response.

Gardiner and his team are magnificently alert to the music's emotional power, from the dramatic bass aria "Tue Rechnung!" to the ethereal, elaborate "Betörte Welt" for alto, though it's soprano Katharine Fuge (for an exquisite "Wie zittern und wanken") and tenor James Gilchrist, impressive throughout, who steal the honours.

GRAHAM LOCK