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Diapason # 582 (07-08 /2010)
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Analyste:  Olivier Rouvière     
 

L’Ensemble Inégal mérite mal son nom : dans Zelenka, pour le moins, il fait toujours merveille, dans ses deux dernières livraisons comme dans Le Serpent de bronze salué en 2007 d'un Diapason découverte (cf no 546). Superbe direction que celle d'Adam Viktora, tonique sans être brutale, articulée sans être dogmatique, lyrique sans cesser d'être profonde - supérieure, par son équilibre, à celle de son rival tchèque Vaclav Luks (Collegium 1704). Et quel orchestre! Tout semble ici couler de source, et la complexité d'écriture de Zelenka, qui dépitait les Dresdois, plus en phase avec l'hédonisme de Hasse, se change en pure rutilance. Écoutez la trépidation des cors, hautbois, flûtes et bassons du mouvement d'ouverture d'Il diamante (magiquement enchaîné à un bref Adagio chambriste), la pulpeuse fusion des bois et cordes dans le Christe Eleison de la Messe, l'étonnante claudication fermant l'incipit du Gloria ou la multiplication des climats de l'économe Credo, unifié par une même ritournelle : comme dans un kaléidoscope, chacun des détails porte l'architecture.

Des bémols ? Sur le choix des oeuvres, peut-être. Unique contribution de Zelenka au genre de la sérénade italienne, Il diamante (1737), avec ses huit arias de dix minutes chacune, peine à soutenir l'attention, qui se réveille avec l'entrée cynégétique de l’Amour, le second air, poignant, de Junon et la sensuelle intervention de Vénus - à l'époque, Faustina Bordoni (Madame Hasse), guest star intervenant après le choeur final ! De même la Messe de la Purification de la Vierge (1733), qui, composée en dix jours, juxtapose des parties dans le style de la cantate, enluminées de festives trompettes, à un Credo plus archaïque, n'égale pas en splendeur les trois fameuses Missae ultimae. Notons tout de même un divin Christe pour deux sopranos, un bouleversant Et incarnatus et le chavirant solo de hautbois de l'Agnus Dei.

Les Litanies, qui comptent parmi les dernières pages de Zelenka, réservent aussi bien des surprises, dont un Sancta Maria très proche, dans sa construction, de la sonate sur le même thème des Vêpres de Monteverdi et un premier Agnus Dei à  la typique saveur chromatique. Solistes et choeurs se situent un cran en dessous des musiciens de l'ensemble. Des quatre sopranos intervenant dans la sérénade, deux (Eibenova et Blazikova, qui chantent aussi dans la messe), possèdent des voix trop instrumentales, à notre goût. Celle de Kai Wessel, on le sait, n'est pas non plus la plus belle du monde, et le ténor reste modeste. Tous néanmoins, sécurisés par le chef, tiennent vaillamment leur place dans ces réussites collectives.



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