El Cançoner del Duc de Calabria
(1526-1554)  

ALIA VOX HERITAGE
Antologia de Música Catalana, vol. IV

Alia Vox AVSA9897 A

Édition remasterisée

Remastered edition

Super Audio CD


 







 


Description

Artistes / Performers
M.Figueras, M. Arruabarrena, E. Tiso, C. Mena, F. Farrifosa, J. Ricart, D. Carnovich
La Capella Reial de Catalunya,
dir: Jordi Savall

Lieu d'enregistrement / Recording site: 
Collégiale du Château de Cardona (Catalogne/Catalunya)

Date d'enregistrement:  09/1995
Recording date: 09/1995

Durée totale / Total time: 67'59



 

Édition originale/Original recording

Réédition / Reissued

Astrée - 8582

Naïve - 9960



 

 

 "Les voyageurs qui visitèrent Valence à la fin du XVe siècle firent l'éloge de l'embellissement urbain et de la vitalité commerciale de la ville."
"La prépondérance de Valence fut accentuée par l'établissement sur les rives de la Turia de la cour du duc de Calabre pendant la période comprise entre 1526 et 1554. Le duc, Ferdinand d'Aragon (1488-1550), était le fils aîné du roi de Naples, Frédéric II".

  "Travelers visiting Valencia in the late fifteenth century were full of praise for how well furbishhed and how commercially dynamic the city had become".
"Valencia's status as a musical capital was further enhanced by the settling there of the court of the Duke of Calabria, from 1526 to 1554. The Duke, Ferdinand of Aragon (1488-1550) was the first born son of the King of Naples, Frederick II".

Évaluations recensées / Reviews located



(09/1996)
(see below)
 


(07-08/1996)
(voir ci-dessous)


Classica- # 33 
(06-2001)

(voir ci-dessous)
 


Ferdinand, Duc de Calabre (1488-1550)


Ferdinand, Duke of Calabria (1488-1550)


Extrait du livret / From the liner notes

La musique à la cour valencienne du duc de Calabre (1526-1554)

"Ferdinand d'Aragon était un homme de la Renaissance et son attitude
humaniste fit que, pendant près de vingt-cinq ans, la cour du palais del Real devint, tournée vers le modèle et le souvenir de la cour paternelle de Naples, le cénacle nobiliaire le plus avancé des pays hispaniques. En 1527 iI avait fait venir de Ferrare, résidence de sa mère la reine Isabelle, une partie de l’ancienne bibliothèque royale napolitaine ; ce fond, que le duc avait enrichi de nouvelles acquisitions, atteignait en 1550, année de sa mort, un chiffre avoisinant les huit cents volumes"

"La chapelle musicale du duc disposait déjà de plus de quarante chanteurs et instrumentistes durant l'époque de la reine Germaine (épouse du duc), entre 1526 et 1536..."

Ferdinand d'Aragon reçut l'hommage musical de la Messe à cinq voix Ferdinandus Dux Calabriae ... que lui dédia Jacquet de Mantoue... "

"Mais l'édition musicale que le dux de Calabre ne vit pas sortir de l'imprimerie fut l'anthologie de "villancicos" de divers auteurs ... [connue sous le nom de Conçoner d'Upsala, par suite de sa localisation à la Bibliothèque de l'Université de cette ville suédoise en 1909] (et qui) apparaît comme un recueil unique en son genre, puisqu'il rassemble une sélection de cinquante-quatre villancicos, dont douze appartiennent au cycle de Noël, les festivités favorites du duché. Ils ont tous la saveur de la lyrique traditionnelle, offerte dans une mosaïque de langues, qui devient l'image et l'expression de l'esthétique littéraire et musicale de cette cour valencienne de la Renaissance".

"Sur les douze villancicos religieux liés au cycle de Noël du Cançoner, huit possèdent une thématique mariale. L’un d’entre eux Yo me soy la morenica, (Je suis la Vierge noire), (où c’est la vierge noire qui chante) fait allusion à la Moreneta, la Vierge de Montserrat, et reprend le célèbre verset de Salomon, Nigra sum sed formosa. Finalement, suivant cette même thématique, deux villancicos offrent un symbole greffé sur la tradition de la lyrique arabo andalouse : “Con qué la lavaré” (Avec quoi laverai-je) et “Ay luna que reluzes” (Ô lune qui resplendis). Le sujet de ce dernier devint un motif récurrent dans le répertoire poétique et musical hispanique des XVIème siècle et XVIIème siècle..."

Extraits du livret

Josep Maria Gregori I Cifré

Traduction: Janine La Font

 

Music at the Court of the Duke of Calabria in Valencia (1526-1554)

"Ferdinand of Aragon was a man of the Renaissance and, as a result of his humanist outlook, the Viceroy's court of the Palau del Real became the leading noble artistic centre in Hispanic countries for nearly twenty-five years, with its gaze fixed on the model and the memory of the paternal court at Naples. In 1527 he had made arrangements for part of the former royal library of Naples to be brought over from Ferrara, where his mother Queen Isabella was residing; that libray stock, which the Duke had added to with further acquisitions, had reached a figure of close on eight hundred volumes by 1550, the year of his death".


"The chapel choir of the Duke already had over forty singers and instrumentalists during the time of Queen Germana (wife of the Duke) from 1526 to 1536..."

"Ferdinand of Aragon received musical homage in the form of the five-voice Mass Ferdinandus Dux Calabriae ... que lui dédia Jacquet de Mantour..."

"The musical publication that the Duke of Calabria was never to see in published form was the anthology of "Songs by various authors...".

"
That anthology - formerly known as the Cançonero de Uppsala on account of its having been found in the University Library of that Swedish city in 1909 - came to be regarded as a unique collection in its genre, since it brought together a selection of fifty-four songs, four of which belong to the Christmas cycle, the Duke’s favourite festivities. They all exude the flavour of the lyric tradition as presented through a multi-lingual mosaic that is the image and expression of the literary and musical aesthetics of that Valencian court of the Renaissance"
.

"Of the twelve religious carols connected with the Christmas cycle of this collection, eight are on subjects relating to the Virgin Mary. In one of them Yo me soy la morenica (I am the dark maiden), the black Virgin herself sings, with formal allusions to the Moreneta, the Mother of God of Montserrat, the famous verse from Solomon, Nigra sum sed Formosa. Subtly linked with that subject are two songs in which the symbol reaches back to the Andalusian-Moorish tradition: Con qué la lavaré (With what will I wash my face?) and Ay luna que reluzes (Ah, thou shining moon). The subject of that latter song had become a recurrent motif in the Hispanic poetic and musical repertoire of the sixteenth and seven teenth centuries…"

Excerpted from the liner notes

Josep Maria Gregori I Cifré

Translated by Bernard Molloy

 

 


 

Gramophone
Sept. 1996



GRAMOPHONE ARCHIVE

t

 

 

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Reviewer: Tess Knighton
Abridged version-: 

"This is vintage Hespèrion XX. The singing and playing are superb (as always), and the repertory  - melodious and dancey by turn - of the Cançoner del Duc de Calabria is ritght up their alley." ...
"On this recording, the harp takes precedence over the vihuela, ... (and this) gives plenty of exposure to the brilliantly imaginative playing if Andrew Lawrence-King on the harp."

"In short, this is an outstanding disc which brings to light another unjustly neglected corner of the repertory in performances that reveal Hespèrion XX at their very best : a tribute to the vision and skill of Savall and his team. A must for any collection
 
Diapason- # 428
(07-08/1996)



 

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Analyste: Jacques Barbier

Texte intégral: 

"Contrairement aux précédents chansonniers épinglés au catalogue du groupe Hespèrion XX, celui-ci contient des musiques du XVIe siècle avec des pièces de Flextta, Carceres et la présence de compositeurs comme Morales ou Guerrero. En fait, il s'agit du très fameux Cançoner d'Upsala représenté ici dans son cadre historique et géographique d'origine.  Cette réalisation magnifique, sorte de kaléidoscope musical présentant les innombrables facettes de l'ensemble., fait oublier l'anonymat presque complet de cette anthologie, témoignage, pas sa mosaïque de langues, des échanges culturels autour de la Méditerranée et plus précisément à la cour du duc de Calabre. Se référant au luxe de sa chapelle  (quarante et un membres en 1546, avec le passage d'instrumentistes virtuoses), Jordi Savall exploite tous les coloris imaginables sans succomber à la tentation du montage orchestral prolixe. La Capella Reial de Catalunya succède à Hespèrion XX mais les musiciens sont les mêmes. aussi engagés".
"La variété des thèmes poétiques, parfois teintés par la lyrique arabo-andalouse, est particulièrement mise en valeur par les différentes distributions vocales, A luna ou Con que la lavaré étant des sommets du genre (l'émotion du chant de Montserrat Figueras!). Monodiques, à voix pareilles ou en polyphonie, les chants d'une justesse absolue se doublent d'accompagnements instrumentaux délicats (subtilité de la harpe double) renforçant les nervures  de l'édifice musical sans jamais obscurcir la lisibilité du contrepoint. Nous avions déjà été ébloui par l'allant et le dynamisme de certains enregistrements. Ici, c'est une richesse tout intérieure qui inonde ce Chansonnier des ducs de Calabre d'une grâce résolument catalane."

 
Classica- # 33 
(06-2001)


Appréciation 
~~~~~
Note: 5

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Article collectif par J.N. Coucoureux, S. Friedrich et S. Perreau
Texte intégral: 

"Dès l'apparition des rythmes endiablés des vihuelas, supportant une sorte de chaconne avant l'heure (Ah, Pelayo que desmayo), force est de reconnaître que Savall n'a pas son pareil, décidément, pour réussir la musique espagnole. Le voici dans son élément au sein d'un programme réunissant des pièces en espagnol extraites du recueil du duc de Calabre, fils aîné du roi de Naples. C'est l'occasion pour le chef de prouver combien le lien était étroit entre l'Italie et la péninsule ibérique. Très contrastées, ces pièces n'ont pas leur pareil pour déstabiliser l'oreille. On passe de la fête paillarde aux scènes de ménage par instruments interposés, pour aboutir finalement aux regrets amers de la passion (A luna que reluzes purement célestes!)."
 
 

La musique / The music

El cançoner del duc de Calabria (1526-1554)

1. Ah, Pelayo que desmayo 10.Con que la lavaré
2. Ay luna que reluzes 11. Ojos gra¸os ha la niña
3. Dizen a mi que los amores he 12 Si la noche haze escura
4. Gozate virgen 13. Teresica hermana
5. Si de vos mi bien /(instrumental) 14 Estas noches à tan largas / (instr.)
6. Si n'os huviera mirado 15. Vella de vos som amorós
7. Soleta so jo ací 16. Yo me soy la morenica
8. Que farem del pobre Joan 17. Falai meus olhos
9. Un niño nos es nacido / (instr.)  

 
Autres références disponibles via la base de données de Todd McComb/ Other available references  via Todd McComb's database:
(Site: http://www.medieval.org)
Re: 1) El Cancionero del duc de Calàbria

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2021-12-23


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