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Classica # 180 (03/2016)
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Accent
ACC24284




Code-barres / Barcode : 4015023242845

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Luca Dupont-Spirio
 

Vers le tournant du XVIIIe siècle, la viole de gambe céda sa place d’instrument soliste au violoncelle. Elle conserva cependant la faveur des aristocrates, à Vienne notamment, comme en témoigne un répertoire d’airs avec viole obligée. La soprano Hana Blažíková et Petr Wagner, qui dirige l’Ensemble Tourbillon depuis sa viole, ont alors réuni dans ce programme séduisant Ariosti, Bononcini et Fux. Au premier abord, la voix magnifique de Blažíková, homogène et souple, émeut et le phrasé sensible et soutenu de Wagner convainc. Sur la durée toutefois, leur interprétation ne reflète pas assez la variété des climats des pièces choisies. «Sa il crudel » d’Ariosti, description d’un ennemi perfide, ou «E pur le mie rovine » de Bononcini, sentence politique, sont en effet déclinés sur le même mode contemplatif que le galant «Amante ozioso» (Bononcini encore). Les musiciens peignent cette fresque à leurs couleurs, refoulant en apparence les pressions du texte et des personnages. On n’en apprécie pas moins leurs talents qui incitent à les suivre dans leurs prochains projets, au disque comme à la scène.


  

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