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Classica # 170 (03/2015)
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Accentus Music
ACC20313




Code-barres / Barcode : 4260234830767

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Stéphane Friédérich

Dans la réverbération naturelle de l'église saint Thomas de Leipzig, celle où repose Bach, la pianiste chinoise nous livre sa deuxième version enregistrée (après celle, en audio, de Mandala ou de Mirare, de 1990). Avec une sûreté de jeu saisissante, elle organise le flux, la logique interne de l'oeuvre. De plus, sa conception patiente et organique chante pleinement dans l'atmosphère du lieu; elle « vit » l'oeuvre dans l'expression d'une foi, laissant parfois la mémoire digitale prendre le relais, ce qui explique ces instants de détente durant lesquels l'esprit se repose après trop de concentration. Le toucher est superbe, plein de douceur, à l'image de sa méditation. Yeux fermés, Zhu Xiao‑Mei construit son univers. Très proches, les caméras dissèquent la souplesse des mouvements qui suivent les courbes de la musique. L'heure‑et‑demie passe comme par enchantement jusqu'au magnifique salut: prenant le bouquet qu'on vient de lui offrir, la pianiste part le déposer sur la tombe de Bach, à quelques mètres du piano. Tourné dans la Vallée de la Clarée, dans les Alpes, le documentaire est d'une grande beauté. C'est grâce à cette nature, au silence, que Zhu Xiao‑Mei nous fait entrer dans la confession de « son » Bach. Superbe.

 

  

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