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Diapason # 644 (03/2016)
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K617



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Analyste: Sophie Roughol

Les Chemins du baroque troquent l’Amérique latine contre le grand nord, Sigiswald Kuijken sa Petite Bande contre les solistes de Vox Nidrosiensis et le Trondheim Barokk, jeune ensemble du violoncelliste norvégien Martin Wählberg. L'Europe du Nord est aussi le point commun des trois compositeurs: Johann Sebastian Bach (1685‑1750) et Dietrich Buxtehude (1637‑1707), auxquels se joint le rare Christian Geist (1640-1711), dont la carrière se déroula en Suède et au Danemark. Mais au nord, ça chauffe! Le diabolique choeur initial de la BVVV 19 (Es erhub sich ein Streit) illustre d'entrée le thème, le combat victorieux de l'archange saint Michel contre Satan, fil rouge apocalyptique des quatre cantates. À une voix par partie, la bataille jubilatoire danse sur les allitérations du texte («  die rasende Schlange, der höllische Drache ») et rebondit avec les trompettes incendiaires! Les pyrotechnies guerrières contre le « vieux dragon (« der alte Drache », aria de la BVVV 130) sous l'étendard d'une basse (Havard Stensvold) et de trois trompettes rutilantes (Jean‑François Madeuf, Julian Zimmermann et Graham Nicholson) s'intercalent entre les dialogues amoureux des chérubins (violons dé Kuijken et Sophie lwamura, flûtes et hautbois).

 

Dans la pure tradition des batailles vocales et instrumentales, le concerto sacré « Quis hostis in coelis » de Geist, composé à Göteborg en 1672 pour l'accession au trône de Charles IX, célèbre la victoire de l'archange contre Satan i.e. le roi contre ses opposants. Initié par un ostinato de cordes vigoureusement brodé de cordes et de trompettes, l'oeuvre exige beaucoup des combattants, certaines voix se tendent, mais sans gâcher une découverte de premier ordre. Magnifique ‑ mais bien court ‑ programme de deux jeunes ensembles réunis avec jubilation et précision par le vétéran Kuijken.

 

 

 

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