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Diapason # 644 (03/2016)
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DHM88875159722



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Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑François Lattarico

Un jeune ensemble ‑ quatre chanteurs, cinq archets et continuo ‑ sort des sentiers battus au profit du répertoire sacré napolitain du XVIIe siècle. Plus que le Stabat Mater de Giacomo Stellito (1701‑1763), de belle facture et dont le style rappelle celui de Pergolèse, c'est la Lectio defunctorum de Gennaro Manna (1715‑1779) qui frappe par sa puissance dramatique et la force pathétique de son récitatif accompagné. Anneau de conjonction idéal entre ces deux partitions, une Sinfonia en fa majeur d'Aniello Santangelo, obscur professeur du violon.

 

La jeune équipe réunie autour d’Andrea Buccarella défend ses raretés avec une belle sensibilité. Le timbre cristallin de la soprano éclaire les deux pièces sacrées, et sa verdeur n'est jamais désagréable; dans le Stabat Mater, les passages polyphoniques sont mieux maîtrisés (admirable Quando corpus) que les pages solistes. On y perçoit, comme souvent avec la musique sacrée napolitaine, la tentation du théâtre (le frère de Gennaro Manna, Giuseppe, était compositeur d'opéras) : dans le Cujus animam qui a des accents de Leo ou de Vinci, ou dans le Quae moerebat, tandis que le Tui nati suffirait à renverser le voile qui recouvre le Christ de Sammartini sur la pochette.

 

 

 

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