Texte paru dans: / Appeared in:
*


Classica # 181 (04/2016)
Pour s'abonner / Subscription information


Christophorus 
CHR77398




Code-barres / Barcode : 4010072773982

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction ~ (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

 
Analyste: Jérémie Bigorie
 

La partie la plus importante de l’oeuvre de Bernardo Pasquini demeure celle consacrée aux claviers, clavecin et orgue, qu'il touchait en virtuose. Son talent hors du commun suscita d’ailleurs les éloges de Francesco Gasparini et lui valut les faveurs, à Rome, de personnalités aussi éminentes que la reine Christine de Suède, le prince Colonna ou le cardinal Ottoboni. Son oratorio La Sete di Christo convie Marie, saint Jean, Joseph d’Arimathie et Nicodème au pied de la Croix. L’Histoire sainte offre ici moins le prétexte à une vision éthérée des sentiments qu’à un véritable drame humain où les personnages s’expriment à travers les codes esthétiques en vigueur au théâtre. La brièveté des arias, comme le recours aux duos et ensembles confèrent fluidité et variété au discours.

Dans la notice, Alessandro Quarta précise que, « d’un point de vue musical, cet oratorio de Pasquini offre toute la diversité d’un style que nous pourrions qualifier de style de transition ». Il est vrai que, dans le domaine vocal, Pasquini fait figure d’intermédiaire entre Cesti et Alessandro Scarlatti, mais sa manière apparaît davantage celle d’un épigone, entre débauche de marches harmoniques et veine mélodique tarissable. L’engagement des chanteurs, pourtant, ne fait aucun doute : la maternité empathique de Marie (Francesca Aspromonte), les accents emportés de Jean (Francisco Fernandez-Rueda), la douleur de Joseph d’Arimathie (Luca Cervoni), sont très bien restitués sous la direction engagée d’Alessandro Quarta. A réserver aux curieux.

 


  

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews