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Diapason # 645 (04/2016)
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Geminiani : Sonates pour violon et basse, Vol. 2
Stradivarius
STR33937




 Code-barres / Barcode : 8011570339379

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Roger‑Claude Travers

Depuis le commentaire de Charles Burney en 1773, les Sonates op. 1 et 4 ‑ les seules de Geminiani composées originellement pour violon ‑sont plus admirées que jouées. Et certes, leurs exigences techniques comme leur éloquence capricieuse ont longtemps découragé des interprètes par ailleurs friands de Tartini, Locatelli ou Veracini. Le Purcell Quartet et les London Handel Players s'y risquèrent jadis, mais sans vraiment les réhabiliter.

 

Élisions, contractions, syncopes, retards, trilles, mordants, crescendos et diminuendos demandent une attention de tous les instants. L’auditeur, souvent dérouté, n'y trouve sa route que si le violon met clairement en scène l'irrégularité du discours. Liana Mosca y réussissait dans un premier volume gravé en 2010 (cf no 609), dont la suite nous parvient enfin. La magie opère derechef dans les sonates en mineur de cette seconde partie, la ligne de violon imprimant une ample respiration sur laquelle se calquent ses partenaires. Avec didactisme et pédagogie, Liana Mosca convainc par une variété esthétique très personnelle. Pour le comprendre, savourez l'Opus 4 no11, avec son entrée solennelle, les contrastes du mouvement central où des Allegro fantasques et éruptifs alternent avec un Largo concentré, puis son voluptueux finale ternaire sur un beau thème avec base obstinée. L'Opus 4 (1739) est ainsi bouclé, à quand l'Opus 1 (1716) ?

 

 


 

 

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