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Diapason # 658 (06/2017)
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Erato 9029585190 




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(classicalacarte + ID604)

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Sophie Roughol

 

De cet « Orfeo » composite, on pourrait souligner les étrangetés immédiates ‑ un Orphée contre‑ténor à rebours de Monteverdi ‑ ou plus cachées: un mythe passant à la moulinette trois livrets différents et excluant tout autre personnage qu'Orphée et Eurydice ; un agrégat forcé grâce à quelques acrobaties harmoniques. Mais qu'importe le flacon, l'ivresse est au rendez‑vous, et prouve a minima, après un album de cantates de Bach et Telemann, qu'Erato laisse Jaroussky libre de concevoir des projets originaux.

L'idée d'un Orfeo reconstitué n'est pas neuve, Nicolas Achten la réalisait dans « Il pianto d'Orfeo, or the Birth of Opera » en 2015 (DHM). Jaroussky déstructure à son tour, adapte pour sa tessiture une « Storia di Orfeo » (de son propre aveu) plus cantate avec choeur qu'opéra. Le pasticcio résume le Seicento lyrique avec les ouvrages de Monteverdi (1607) et Rossi (1647), attendus, mais aussi, plus original, l'ample Orfeo de Sartorio (1672). Qui nous en offrira d'ailleurs une intégrale enfin plus satisfaisante que celles enregistrées en 1999 par Stephen Stubbs et en 2000 par René Clemencic ?

Du mythe renaissent une Pastorale majoritairement issue de Monteverdi et Rossi, comme les choeurs, une Eurydice réévaluée grâce à Rossi, tandis que de nombreux duos et quelques arias s'échappent de Sartorio: collage astucieux, qui ne s'impose pas une parfaite cohérence dramatique, mais offre en partage, avec quelques tubes, un plaisir du chant communicatif. 

Du défi Orfeo‑contre‑ténor de Monteverdi, ou de celui de Rossi, créé par un castrat alto, Philippe Jaroussky sort vainqueur. Le canto passagiato « Possente spirto » l'ancre définitivement au Ciel, après un « Lagrime, dove sete ? » de Rossi plus humain, qui confirme toutefois un durcissement du timbre sous les assauts expressifs. Allumant le feu de « Mio ben, teco il tormento » de Rossi avec une sensualité assumée, maîtrisant la belle gradation d'affects de « Orfeo tu dormi?Se desti pietàRisvegliati, sù » de Sartorio, Emöke Barath, n'en déplaise au packaging, est la vraie splendeur d'un disque auquel I Barocchisti apportent une belle ‑ mais parfois trop énergique ‑ contribution.


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