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Opéra Magazine # 127 (04/2017)

Erato 9029585405




Code-barres / Barcode : 0190295854058

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Laurent Barthel

Combien de choristes par partie dans les oratorios et cantates de Bach ? Depuis les travaux de Joshua Rifkin, il y a plus de trente ans, la polémique ne s'est jamais apaisée, les versions discographiques dégraissées ayant toutefois tendance à proliférer. Avec deux, voire un seul chanteur pour chacune des quatre voix de la polyphonie, cette école espère davantage de clarté, voire une spiritualité plus dégagée de certaines contingences de masse sonore.

Or, avec ses huit (ou neuf ?) chanteurs, Marc Minkowski manque curieusement cet objectif, ou du moins obtient un résultat bizarre, avec un «choeur» placé tellement en retrait qu'il semble noyé dans les instruments, Dans cet enregistrement de 2014, mêlant prises de son en studio et sur le vif, l'acoustique est brumeuse, et les résonances parfois assez laides (le choeur initial et ses scansions d’instruments graves et clavecin : presque une ambiance de musique de film, fabriquée au synthétiseur).

Surtout, on perd ses repères, au point de ne plus très bien savoir à quel volume il faut tourner le bouton de sa chaîne pour obtenir l'effet recherché. Malheureusement, quel que soit le cran choisi, l'audition à la suite de ces chorals faméliques et de ces interventions dramatiques dépourvues de pugnacité laisse assez souvent frustré.

Version «officielle» de 1724, à laquelle s'ajoutent ici deux airs composés par Bach lors d'une exécution postérieure. Pas de choeur, mais donc ce groupe de huit chanteurs qui sortent à tour de rôle du rang, y compris Jésus et l'Évangéliste.

Les voix sont belles mais un peu interchangeables, à tel point que les pister à travers le disque devient difficile : entre les numéros des plages des CD, les numéros de la partition, les appendices et... les coquilles de la plaquette (le nº 24 n'est certainement pas chanté par un ténor), on s'y perd à plus d'une reprise. Et même s'il s'agit de bons solistes rompus à la pratique de ce répertoire, leur manque d'aisance dans la vocalisation de certains airs virtuoses étonne souvent (vraisemblablement, les tempi très rapides du chef ne les aident pas).

Pour une version à faible effectif de la Passion selon saint Jean, l'enregis­trement d'Andrew Parrott (Virgin) nous semble un exemple bien plus convaincant. Et que Marc Minkowski ait longuement prémédité et mûri ce projet ne parait, malheureusement, pas changer grand‑chose au résultat.

 

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