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Classica # 173 (06/2015)
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Mirare
MIR237




Code-barres / Barcode : 3760127222378

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Venturini
 

Le Ricercar Consort a décidé de réunir en un quatuor une flûte (Marc Hantaï), un violon (François Fernandez), une basse de viole (Philippe Pierlot) et un clavecin (Maud Gratton). Il place la sonate en trio en troisième position et non au centre ou à la fin d'une oeuvre qui, faute d'indication, laisse une grande marge de liberté. Un geste qui s'explique « davantage pour son équilibre interne que pour son éventuel intérêt programmatique » indique le texte de présentation. Sont donc oubliés les arguments de Wolff, Kirkendale et Dentier.

 

Maud Gratton parcourt le Ricercar a 3 introductif avec l'esprit clair, la main sûre mais délicate et la hauteur de vue qu’on lui connaît. Son regard pénétrant se montre cependant bien sévère : le vieux compositeur ne considère‑t‑il pas les galanteries en triolets comme des allusions malicieuses au style de l'époque, au goût du roi‑flûtiste Frédéric II, amateur de Watteau et installé au château de Sans‑Souci ? Les épisodes suivants, collectifs, confirment cette impression. La Sonate en trio (l’andante) manque singulièrement de charme et de grâce rococo. Les canons laissent davantage percevoir la contrainte du travail que le plaisir de la surprise. Pourquoi s'aventurer dans ce rébus qui sollicite sans cesse l'esprit des interprètes et exige de tourner la partition dans tous les sens sans goût du jeu ? On a beau tenir en très haute estime le Ricercar Consort (le nom était pourtant prédestiné !), on lui préférera les versions de Goebel (Archiv), Savall (Alia Vox), Leonhardt et Kuijken (Sony), Gatti (Arcana) et Von der Goltz (Hänssler).

 

  

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