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Diapason # 658 (06/2017)
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CPO 7779932 



Code-barres / Barcode : 0761203799329

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macla

Il y a vingt‑trois ans, Michael Schneider et sa jeune Stagione gravaient, déjà chez CPO, les Six symphonies op. 10 d'Abel. L'équipe a multiplié depuis quelques années les disques enthousiasmants, ne serait‑ce que les trois consacrés aux concertos à plusieurs instruments de Telemann. lis reviennent à Abel avec le troisième de ses six cycles de six symphonies, et l'évolution est claire : alors qu'en 1992, ils lissaient les contours des mouvements ‑ ce qui rapprochait les partitions de celles de son grand ami Johann Christian Bach, bref leur donnait une tournure très classique ‑, ils soulèvent ici des tempêtes, créent des tensions virulentes qui préfigurent les symphonies hambourgeoises d'Emanuel Bach.

C'est pourtant à celle du jeune Mozart que Schneider les compare dans la notice. Il est vrai que le cycle publié en 1769 coule dans des formes sonates bien dessinées des mélodies lumineuses, qui ont dû impressionner le jeune Amadeus s'il les a connues: le chef met en parallèle le mouvement lent, en ut mineur, de la Symphonie en mi bémol majeur, et le climat harmonique et tragique de Lucio Silla; certes, cette symphonie fut longtemps attribuée à Mozart avec le KV 18 ! Pour autant, ce qui nous frappe à l'écoute c'est la force expressive émanant de ces cellules rythmiques et mélodiques défendues avec une quasi‑férocité dans les mouvements vifs et un sens des couleurs contrastées qui, par exemple, rattachent l'Allegro di molto de la Symphonie en fa majeur (plage 13) au Sturm und Drang avec des cors turbulents et les crescendos des tutti.

Dès la première plage du CD, La Stagione nous agrippe par ses élans rythmiques, ses variations électrisantes et une bigarrure sonore comme on les aimait chez Telemann. Bien sûr on décèle çà et là, chez Abel, des formules un peu stéréotypées (les allegros de la Sol majeur) mais Michael Schneider les compense avec un réel panache, et prête aux andantes une poésie très nature qui, effectivement, peut nous renvoyer aux pages du bambin Mozart. Un disque très excitant.

 

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