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Diapason # 648 (07-08/2016)
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Alpha 
ALPHA237




Code-barres / Barcode : 3760014192371

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Gaëtan Naulleau

Exercices redoutables pour l'organiste, et délectables pour l'auditeur, les six Sonates en trio BWV 525‑530 sont transcrites aussi régulièrement que Jupiter se métamorphosait jadis. Quelques interprètes en ont profité pour mettre en relief tout ce que l'écriture doit au concerto italien par exemple la bande à Martin Gester, chez Assai. Des ajustements négligeables suffisent pour que les archets soient comme des poissons dans l'eau dans les volutes des mouvements lents, face auxquels ceux des « vraies » sonates en trio baroque semblent bien fades.

 

Les flûtes à bec s'en débrouillent aussi très bien : il y a vingt ans nous succombions à celle de Pamela Thorby en dialogue avec Rachel Podger (Palladian Ensemble, Linn, Diapason d'or). La jubilation rythmique et joueuse des jeunes Britanniques n'est pas le propos de Jan Van Hoecke. Il préfère (comme Marion Verbruggen, HM) un tête‑à‑tête avec le clavier, et s'accorde avec application au cantabile de Jovanka Marville, aussi élégante et placide sur un pianoforte évanescent d'après Silbermann (BVW 528, 527) qu'au clavecin (BVW 529, 525 et 530). Discrète, la main gauche se soucie partout d'arrondir les angles : une impulsion plus franche et profonde permettrait plus de liberté aux voix supérieures. Le lyrisme italianisant des mouvements lents se tarit dans un charmant exercice de contrepoint. Et comme cela sent le studio...

 


 

 

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