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Classica # 185 (09/2016)
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Bayard Musique 308 489.2

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Analyste:  Guillaume Bunel

Dédié aux chants mariaux du XIII siècle dans la péninsule ibérique, ce disque réunit des oeuvres puisées dans des sources diverses, principalement au sein de deux des plus importants recueils de l'époque. Le Codex Las Huelgas, auquel Discantus avait dédié un disque il y a maintenant plus de quinze ans (Opus 111, 1993), dont sont extraites trois pièces polyphoniques sur des textes latins ; et surtout les Cantigas de Santa Maria, recueil de chants de dévotion monodiques en langue vernaculaire, auquel est consacré l'essentiel de la première moitié du disque. Le précédent disque de l'ensemble, dédié aux pratiques musicales liées au pèlerinage à Compostelle, laissait également la part belle aux sources ibériques, tout particulièrement au Codex Calixtinus, associant celles-ci aux témoignages plus incertains de pratiques populaires.

Le présent disque se concentre sur un nombre plus restreint de sources, ainsi que sur le seul XIIIe siècle. Les styles et les genres abordés sont néanmoins d'une grande diversité, que souligne efficacement la variété des configurations adoptées par l'ensemble. Si les mélodies de plainchant, ainsi que la plupart des pièces polyphoniques sont chantées a cappella, ce qui rend ces dernières particulièrement homogènes et limpides, les cantigas et autres chants vernaculaires sont accompagnés de parties instrumentales. Bien que celles-ci introduisent par moments une expressivité un peu trop extérieure, probablement anachronique, on admire la finesse et la pertinence de leurs interventions, ainsi que l'économie des moyens convoqués (de simples sons de cloches, des bourdons ou des doublures subtilement ornés), pour rehausser les mélodies.

 

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