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Diapason # 627 (09/2014)
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Harmonia Mundi
HMU907515
Code barres / Barcode : 0093046751524
(ID440)
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Analyste:
Un moment de grâce. Paul O’Dette avait déjà servi généreusement l’art de
Dowland avec une intégrale de son œuvre pour luth en 1996 (Harmonia Mundi,
Diapason d’or), qui prenait le relais de son tout premier disque en
1983 (Astrée). C’est dire la connivence de l’interprète avec un des
compositeurs les plus remarquables de la Renaissance tardive. Dowland sait
parler droit au cœur dans l’intimité et le silence : O’Dette sait
l’entendre. L’oreille curieuse de détailler les ressources de son jeu notera
vite que même dans les pages méditatives, le déploiement du phrasé, loué
partout pour sa clarté, profite d’un ancrage rythmique imperturbable – les
luthistes ont presque aussi mauvaise réputation que les organistes à cet
égard!
Les danses vives bondissent avec l’énergie qu’on attendrait des meilleurs
clavecinistes (la ribambelle d’ornements de King of Denmark !).
L’instrument choisi, sensiblement plus grand et accordé à un diapason plus
grave que celui de l’intégrale, renforce l’atmosphère de confidence profonde
dans Lachrimae, le sinueux Farewell et l’autoportrait
Semper Dowland semper dolens. Quelle extraordinaire gestion du silence!
Écoutez la fin de La Mia Barbara pour vous convaincre du charme
puissant de ce disque.
Michel Laizé
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