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Diapason # 640 (11/2015)
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Code-barres / Barcode : 3760014192128

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Analyste: Jean-Luc Macia

Encoenia musices ? Une « offrande musicale », un demi‑siècle (1695) avant Bach, L'Opus 1 de Romanus Weichlein natif de Linz en poste à Salzbourg puis dans diverses abbayes d'Autriche ‑ était déjà sorti de l'ombre par les soins de Gunar Letzbor (Symphonia et Pan Classics). Mais avions‑nous mesuré dans ces enregistrements la richesse de l'écriture qui nous saisit ici avec la violoniste Sophie Gent, le claveciniste Olivier Fortin et leurs amis de Masques ?
Ils ont sélectionné cinq des douze sonates le l'Opus 1, et glissé en intermèdes quelques pages pour clavecin(s) de contemporains de Weichlein. Les trois pièces avec trompettes du recueil ont été écartées, mais la pâte sonore s'enrichit dans deux sonates où Weichlein confie, à la viole une partie autonome. En cinq à dix minutes, des sections aux tempos contrastés alternent dans une grande effervescence virtuose, avec un premier violon voltigeur (moins cependant que chez Biber) et un tissu instrumental densifié par le savoir‑faire du continuo.
 

La perfection technique, l'intensité d'articulation aux archets nous rappellent le Musica Antiqua Köln des grandes années, et surpassent les disques précédents de Masques. On est saisi par les élans éperdus des deux violons, l'habileté des ruptures de dynamiques ou de caractères (qui relancent le discours sans le morceler), la tension modulée et renouvelée au continuo. La jouissance des timbres, composante essentielle de ce baroque autrichien, tire profit d'une prise de son exceptionnelle. Les scintillements sont au comble dans trois chaconnes fièrement arrangées pour deux clavecins par Fortin et l'ami Sempé, foisonnantes, imposantes, obsédantes, aux arcs parfaitement tendus.
 

Fortin termine en solo, avec des registrations savamment colorées et une pêche rythmique formidable, dans une monumentale Passacaille de Muffat. À quand les autres sonates de Weichlein, voire son Opus 2, un « Parnassus » moins documenté par le disque ?
 

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