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Classica # 179 (02/2016)
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Analyste: Luca Dupont-Spirio
 

 

C’est durant le règne de Jean V que la musique portugaise, sous l’influence des musiciens italiens présents à la cour de Lisbonne connut son essor. Favorable aux arts, le monarque avait fait engager en 1720 Domenico Scarlatti comme maître de clavecin de sa fille, et en 1725 Giovanni Giorgi comme professeur au séminaire musical royal. Cette institution, équivalent d’un conservatoire, envoyait ses meilleurs élèves en perfectionnement à Rome. Francisco António de Almeida, qui bénéficia de ce privilège, ne pouvait qu’adopter le vocabulaire italien comme en témoigne son oratorio La Giuditta que René Jacobs avait enregistré en 2003 (Harmonia Mundi).

Après avoir révélé l’opéra bouffon La Spinalba en 2012, les Músicos do Tejo reviennent à Almeida et présentent ce Trionfo d’Amore, « scherzo pastorale » destiné à célébrer le saint patron du roi. Le livret est sans surprise : Nerina, promise à Adraste, aime Arsindo qui l’aime en retour; tout finira bien lorsqu’Adraste choisira de prendre pour épouse Termosia, qui l’acceptera après s’être éprise d’Arsindo. Le style d’Almeida révèle une parfaite maîtrise des techniques italiennes : carrures élégantes, expressivité mélodique, variété de ton. Par-delà un usage abondant des marches harmoniques, il s’impose comme un des plus grands compositeurs portugais de la période baroque. Au sein d’une distribution de grande qualité, on retiendra surtout la Nerina d’Ana Quintans, dont la liberté technique et la sensibilité aux détails donnent vie à des épisodes dramatiques stéréotypés. Saluons également le phrasé agile et les couleurs délicates des Musiciens du Tage.


  

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