Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 641 (12/2015)
Pour s'abonner / Subscription information


Ricercar
RIC360
 



Code-barres / Barcode : 5400439003606

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction ~ (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Jean‑Luc Macia

La riche guirlande de pavanes, courantes et autres canzone tressée dans les Ludi Musici (« Jeux des musiciens», 1621) a déjà inspiré à Hespèrion XX deux disques splendides (Reflexe/Virgin puis Astrée). Scheidt combine quatre à cinq voix sur des rythmes de danse, et laisse l'instrumentation libre hormis quelques pièces convoquant des cornets. La danse est‑elle vraiment le sujet ? Elle dominait le premier disque de Savall, tandis que le second travaillait davantage la trame polyphonique, et faisait de Scheidt le lointain cousin des maîtres du consort anglais (consort qu'il admirait, d’ailleurs). François Joubert‑Caillet va encore plus loin dans le sens de l'opulence coloriste et d'un lyrisme polyphonique. Ses violistes maîtrisent si finement les ressorts dansés qu'ils savent les faire oublier sous la générosité du geste collectif et joueur. L’Achéron compense son approche moins chorégraphique par la beauté des sonorités ambrées et profondes de superbes violes, par des moments d'enthousiasme dynamique (l’allégresse bondissante des plages 10 et 11), enfin et surtout par l'exubérance ciselée d’un riche continuo (harpe, théorbe, luth, cittern, orgue, virginal) jamais intrusif mais qui dispense toujours un nuancier de base adapté à chaque page. Seize pièces, groupées en quatre Suites: seize couleurs, seize tableaux, brossés d’un pinceau plus ou moins fin, sous une lumière plus douce ou crue ‑ et toujours changeante dans la Paduan dolorosa, où l’Achéron n'a rien à envier, en volupté sombre, aux archets d'Hespèrion. Et quelle douceur quand la harpe double les entrées de la polyphonie à la façon de Vermeer déposant quelques gouttes de lumière. Dans la Canzon super O Nachbar Roland, le collectif français met en relief l'incroyable diversité de l'écriture, jusqu'à un trémulant tutti à l'italienne. De fait, l'influence italienne est aussi évidente dans l'écriture de Scheidt. Musique de chambre ? de danse ? de scène ? Tout à la fois, nous répond d'une seule voix le jeune ensemble dans son deuxième album (après Holborne, pour le même éditeur). D'ailleurs, avions‑nous déjà entendu un consort de ce niveau dans l'Hexagone ?

 

Fermer la fenêtre/Close window

Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)

 

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews