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Classica # 168 (12/2014-01/2015))
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Mirare
MIR255



Code-barres / Barcode : 3760127222552

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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation :
Analyste: Philippe Venturini
 

TELEMANN SORT DE L'OMBRE POUR LA LUMIERE

 

La perfection a laquelle Les Ombres se hissent surpasse les glorieuses versions d'aînés dans une sélection de quatuors « parisiens » de Telemann.

 

0n peut certes s'étonner ou regretter qu'un jeune ensemble qui se présente comme dévoué « à la redécouverte des chefs‑d’oeuvre oubliés des XVIIe et XVIIIe siècles » se penche sur un des recueils les plus connus et les plus enregistrés de Telemann. Il retient quatre quatuors parmi les douze que comptent les mal nommés « parisiens »: un seul a été composé à Paris en 1737‑1738, les trois autres ayant été d'abord publiés à Hambourg en 1730. Mais la géographie importe peu : cette sélection habile permet d'appréhender la réunion des goûts à laquelle Telemann, comme ses contemporains, aspirait. Deux sonates, un concerto et une suite suffisent à repérer ici un trait virtuose italien, là un « Gracieusement » typiquement français. Du coup, l'interprétation de ces oeuvres par Gustav Leonhardt et les frères Kuijken (Sony), le Freiburger Barockconsort (HM) et Jed Wentz et Musica ad Rhenum (Brilliant) sont remisés au second plan. Il faut souligner la perfection instrumentale de ce quintette (flûte traversière, violon, viole de gambe soutenus d'un violoncelle et d'un clavecin) mais aussi son homogénéité et l'aisance de chaque pupitre à assurer une partie soliste (les entrées fuguées par exemple). Mais c'est avant tout la justesse et le naturel avec laquelle chaque mouvement affirme son caractère qui fait le prix de cette interprétation. L'étonnante fluidité du « Soave » de la Sonate en la majeur (les arpèges du violon en doubles croches soulignant la grâce indicible de la flûte) ou la malice papillonnante du « Distrait » du Quatuor en mi mineur suffisent à le prouver... et à ne pas regretter que Les Ombres se soient projetées sur ces quatuor.

 

 

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