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Classica # 230 ( 03 / 2021)
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Flora
FLO4320




Code-barres / Barcode : 0650414506591

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Philippe Venturini
 

Comme Dietrich Becker, Caspar Förster et Adam Reincken, actifs en Allemagne et Europe du Nord, Dietrich Buxtehude a contribué au répertoire de la sonate en trio avec violon et viole de gambe. Ces deux recueils de sept sonates ne participent cependant pas à la normalisation en cours de la forme, fût-elle d'église ou de chambre: comme dans sa musique pour orgue, Buxtehude ne cherche pas à construire la durée par le développement mais par la juxtaposition. Aussi n'est-il pas rare de compter cinq, six ou une dizaine de sections, parfois avec des variations, dans une oeuvre de sept à douze minutes.

Ces deux cahiers ont déjà connu plusieurs enregistrements depuis John Holloway et Jaap ter Linden (Marco Polo, 1994) au Purcell Quartet (Chandos, 2009 et 2011) en passant par L’Estravagante (Arts, 2006 et 2007), sans oublier Manfredo Kraemer et Juan Manuel Quintana (Harmonia Mundi, 2001) et Arcangelo (Alpha, 2016) pour le seul Opus 1.

Une prise de son à la fois généreuse mais cohérente permet de suivre le violon superbe d'assurance de Yoko Kawabuko et la viole virtuose de Myriam Rignol, instruments qui n'évoluent pourtant pas dans les mêmes registres, sans perdre le clavecin inventif de Julien Wolfs. La réalisation se montre exemplaire de justesse, de goût et de raffinement. Lui manque seulement un peu d'audace, de vigueur dans les contrastes : dans l'Opus 1, par exemple, la descente chromatique à la fin de la Sonate n°3 ou les surprises de la n°6. Mais quelle classe!

 

     

   

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