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Diapason # 700 (05 /2021)
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Warner Classics
 9029504874  



Code-barres / Barcode : 190295048747

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean-Michel Molkhou
 

Ce n'est pas sans émotion qu'on retrouve ici pour la première fois, le Guarneri del Gesù dit « Leduc », instrument de concert de Henryk Szeryng, qui s'était tu depuis la disparition du maître en 1988, et sur lequel il avait enregistré sa

seconde et légendaire intégrale de ces mêmes Sonates et partitas (DG, 1968). La vision qu'en propose ici Augustin Hadelich, dont nous avons souvent salué le talent (cf nos 655, 660, 665), fait honneur à cette prestigieuse filiation. La prise de son, en proximité de l'instrument, rend justice à la richesse exceptionnelle de ses timbres.

Sur le plan instrumental, on sait que l'interprète, né en 1984 en Italie et désormais américain, s'est imposé en quelques années comme un éblouissant virtuose, mais ce qui séduit ici c'est tout autant la qualité de sa réflexion. L’articulation tout d'abord, résolument vivante, jamais pesante (fugue de la Sonate BVVV 1001), dont il affirme qu'elle ne lui fut possible qu'avec un archet baroque. L'aisance ensuite, admirable (Presto de la BWV 1001). Contrôle de l'émission, longueurs d'archet et justesse atteignent des sommets de perfection.

Le vibrato est subtilement dosé, les ornementations rares et très discrètes, la nostalgie distillée là où il faut et jamais traînante (Sarabande). La fluidité (Double de l'Allemande de la Partita BVVV 1002), le pétillement (Corrente, plus impressionnante encore dans son Double) sont animés d'une saine énergie (Tempo di borea). Quand le ton se fait plus sombre (Grave de la Sonate BWV 1003), Hadelich trouve noblesse et sérénité sans perdre le sens du récit.

La Partita BVVV 1004 réserve son lot de surprises, depuis une Corrente bondissante, une délicate Sarabande et une Gigue d'une prodigieuse vitalité. Dans la Chaconne, clef de voûte de l'ensemble, le violoniste démontre une imagination foisonnante, un goût de la grande architecture, sans rigidité. Sa lecture de l’Adagio de la Sonate BVVV 1005, pourtant pleine de piété, est portée par une force qui semble refuser la fatalité, et lui fait prendre à bras-le-corps la grandiose fugue à quatre voix qui suit.

Variété des attaques, choix des coups d'archets, pureté d'émission, intelligence des appuis et des nuances, luminosité de son jeu (Partita BVVV 1006) : Hadelich s'inscrit dans le sillage de ses prestigieux aînés, au premier rang desquels Natthan Milstein. Du grand art.

 

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