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Classica # 234 (ÉTÉ / 2021)
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Code-barres / Barcode : 190295050399

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Philippe Ramin

L’ultime ouvrage lyrique de Rameau souffre du déséquilibre entre une intrigue minimaliste et une multiplicité de personnages, comme si la déjà démodée tragédie lyrique étouffait sous son propre poids. De ce défaut, Barrie Kosky a su faire une qualité, en confiant plusieurs rôles à un seul interprète. Il tourne le dos aux antiques conventions pour en creuser de nouvelles, l'opposition entre les forces obscures et la lumière décline un vocabulaire efficace où une vaste et lumineuse boîte de Pandore contraste avec la noirceur des costumes, où des fleurs colorées succèdent à des ruines fumantes. Une chorégraphie très street dance est reprise par de méritants solistes et par un choeur appliqué. Clins d'oeil au spectateur, métaphore répétitive du souffle et du vent, le petit côté potache n'enrichit guère ce théâtre où l'agitation trépignante tient lieu de puissance rhétorique. Côté voix, une Alphise émouvante et habile musicienne (Hélène Guilmette) et des rôles secondaires épatants. Emmanuelle De Negri se tire admirablement de sa quadruple prestation et Mathias Vidal expose une ligne de chant moins torturée qu'à l'ordinaire. Le choeur ici triomphe et, si l'orchestre ne rend guère hommage à la science du coloris ramiste, il décline, convenablement le premier degré de la partition.           

 

   

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