Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 741 (02/2025)

Pour s'abonner / Subscription information

 



Label : Aparté AP336

Code barres / Barcode : 5051083195447


 

Analyste: Adrien Cauchie

L'écoute de cette enfilade d'airs pour alto, classés par numéro croissant de cantate, suscite autant la perplexité que l'ennui. A l'orée du récital, le bref « O Mensch, errette deine Seele » de la cantate BWV 20 résumerait à lui seul bon nombre de problèmes récurrents. La quinzaine de secondes introductives impose une masse orchestrale informe. Pour attaquer ce monolithe, il faudrait s'armer d'un burin et non de la voix frêle de Zoltan Darago qui peine à s'envoler sur « entfliehe ». Dans un tempo lent et maîtrisé, Michael Chance était soutenu par un Ton Koopman bien plus grave et méditatif (Erato, 2000).

 

Le contre-ténor ne trouve pas davantage sa place dans « Geist und Seele wird verwirret » (BWV 35) : après une ritournelle instrumentale brutalement assénée et dont les silences sont bâclés, il hésite à entrer puis doit parfois s'engager au-delà des limites de son registre. Dans « Gott hat alles wohlgemacht! » de la même cantate, il ne parvient pas à allier la vocalise et le texte, pressé qu'il est par un orgue qui ne l'attend ni ne l'écoute. Retour à Herreweghe et Scholl (HM, 1998).

 

Les choix esthétiques ici de mise semblent ignorer un demi-siècle d'interprétation des cantates de Bach. Cela s'entend de façon flagrante dans « Vergnügte Ruh, beliebte Seelen-lust » : l'orchestre y use d'un liant systématique, sans relief, ni lyrisme. Ainsi traitée, la musique ne donne aucune idée du calme bienheureux dont elle devrait envelopper le chanteur.

 



Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical ou de Europadisc
Livraison mondiale


 

Choose your country and currency
when reaching
Presto Classical or Europadisc
Worldwide delivery

 

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews