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Diapason # 743 (04/2025)

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Accent  CAR83515 

Code-barres / Barcode : 4009350835153

Analyste: Adrien Cauchie

Les œuvres réunies par Frieder Bernius et ses musiciens de Stuttgart documentent la période (à partir de 1725) où Zelenka remplace progressivement Heini-chen (qui meurt en 1729) comme maître de chapelle à la cour de Dresde. Jusqu'à la nomination de Hasse à ce poste, en 1733, Zelenka produit beaucoup et profite de la venue de jeunes chanteurs italiens pour l'exécution de ses œuvres.

Donnée le 5 octobre 1730 à l'occasion d'une naissance princière, la Missa Gratias agimus tibi assume son caractère festif dès l'introduction du Kyrie , confiée aux trompettes et timbales. Cette réjouissance gagne en noblesse avec l'entrée fuguée du chœur et culmine dans l'« Et resurrexit » du Credo , restituée avec précision et engagement par les interprètes. Le « Crucifixus » offre à l'alto un beau moment de prière, auquel l'orchestre confère un écrin à la fois sobre et serein.

Dans le ravissant trio du ténor avec la flûte et le hautbois, le timbre du chanteur, tantôt transparent, tantôt forcé, tranche avec la douceur paisible qu'installent les deux souffleurs. Le quatuor de solistes (sopranos et altos) entonne un Agnus Dei d'une grande quiétude, tandis que deux flûtes se livrent à un contre-chant divertissant. Les musiciens de Stuttgart confirment là des qualités déjà appréciées, entre autres, dans la Missa Sancti Josephi ( Diapason d'or , cf. no 677 ).

À la véhémence des premières mesures du Magnificat (1725), confiées à la seule basse continue, répond la majesté éclatante mais non écrasante des cuivres. Le phrasé collectif est magistral dans la fugue finale (« Amen »). Signalons, dans le Bea-tus vir , le court « Gloria Patri » où la soprano triomphe face à une basse continue impétueuse.

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