Homenatge al Misteri d'Elx - La Vespra
Hommage au Mystère d'Elche - La Vêpre
A tribute to the Misteri d'Elx - The Vesper
  Raices & Memoria, vol. III
Racines & Mémoire, Roots & Memory, vol. III
 
 

Édition originale/Original recording
Alia Vox 9836

Description

Artistes / Performers :
La Capella Reial de Catalunya
Direction: Jordi Savall
Maria: Montserrat Figueras, soprano
Àngel: Arianna Savall, soprano
Sant Joan: Lluís Vilamajó, tenor

Apòstols: Lambert Climent, Francesc Garrigosa, Daniele Carnovich

Lieu d'enregistrement / Recording site: Collégiale du Château de Cardona (Catalogne) (Catalunya)

Dates d'enregistrement:  12/2003 & 02/2004

Recording dates: Dec. 2003 & Feb. 2004 

Durée totale / Total time: 78'24




 
 

 

La fête de l’Assomption de la Vierge, qui est fixée dans le calendrier liturgique de l’église catholique romaine  au 15 août, est l’occasion de donner dans la petite ville d’Elche en Catalogne[1] une représentation d’un drame liturgique basé sur une tradition séculaire : « Le Mystère d’Elche ». l’Assomption.

« Cette représentation est particulièrement remarquable », écrit Joan Castaňo I Garcia dans les notes du livret accompagnant le CD. « Il s’agit de l’unique ouvrage de caractéristiques similaires qui se soit représenté, pratiquement sans interruption, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours… ». Son origine exacte n’a pu être déterminée de façon précise mais les recherches situeraient l’essentiel de la représentation actuelle dans la seconde moitié du XVè  siècle. « La partie artistiques la plus notable … est certainement la partie musicale. La représentation maintient la tradition médiévale, car elle est totalement chantée sur des mélodies provenant d’époques différentes. Lors des représentation actuelles, on dénote des chants d’ascendance clairement médiévale, une partie intéressante marquée par la Renaissance ainsi que des ornementations et des ajouts de l’époque baroque et aussi d’époques postérieures. Malgré tout, l’unité musicale de l’œuvre demeure extraordinaire ».
À l’origine, poursuit Joan Castaňo I Garcia « les chanteurs appartenaient à la chapelle musicale de Sainte-Marie d’Elche ». C’étaient en majorité « … des prêtres et les rôles féminins … étaient dévolus aux enfants de chœur… ». À partir du XIXe siècle la chapelle professionnelle fut graduellement remplacée par « … des chanteurs amateurs qui se chargèrent du Mystère évitant ainsi sa disparition en même temps qu’ils en accentuaient le caractère populaire ».

Cette représentation s’étend sur deux jours. Savall nous présente ici la première journée : La Vespra (Vêpre), donnée le 14. On recrée, dans l’église de Sainte-Marie, la Dormition de la Vierge, c’est-à-dire son dernier sommeil, suivi de l’assomption de son âme jusqu’à Dieu.
Le lendemain matin, on célèbre (ou recrée) dans la même  enceinte « La Festa » (La Fête), soit la réunification du corps et de l’âme de la Vierge au ciel et son couronnement par Dieu le Père.

(1) : Elche ou Elx en catalan, est située à proximité d’Alicante.

Tous les textes du livret sont disponibles sur le site d'Alia Vox.

Cliquer ici et faites par la suite une recherche avec les termes: 9836

Illustration de la pochette du disque: L'Assomption (détail) - oeuvre de Cola dell'Amatrice dont le nom véritable est Nicola Filotesio -
L'oeuvre fait partie de la collection de la Pinacothèque du Vatican

In the liturgical calendar of the Roman Catholic Church, the feast of the Assumption of the Blessed Virgin Mary takes place on the 15th of August. In the Catalunyan city of Elche[1], it is the occasion for the presentation of a liturgical drama based on a secular tradition and called the “The Mystery Play of Elche”.

“This performance, writes Joan Castaňo I Garcia in the liner notes of the CD, is remarkable in that its origin goes back to medieval times…” Its exact date of origin has not been established clearly but recent scholarly research points to the second half of the fifteenth century.

“The most remarkable aspect of the celebration is its music”. “Modern-day performances include songs which clearly date back from medieval times, as well as an interesting Renaissance component and ornamentation and additions from the Baroque period and later. The musical unity of the work as a whole is, nevertheless, extraordinary”. The Mystery Play of Elche has been presented almost without interruption “… since the Middle Ages until the present day”. Initially, the singers “… were members of the orchestra and choir of the church of Santa Maria…”. “Most of the singers were priests, while the female roles, according to the medieval tradition which survives to this day in Elche, were sung by boy choristers…”. In the 19th century, amateur singers took over. We owe them the survival of the Elche Mystery Play which gradually acquires a more popular character.

The action of this liturgical drama is spread over two days. The first act or “Vespra” is performed on the 14th of August, the day of the Transition of the Virgin Mary. It is a historical reconstruction of the death of Mary and the celebration of the arrival of her soul in heaven. This sets the stage for the celebration the next morning of Mary’s resurrection. “She will ascent into heaven and be crowned by the Eternal Father”. That second act of the Mystery Play of Elche is called “Festa”.

(1) : Elche ou Eilx in Catalunyan, is close to the city of Alicante.

Read the essays accompanying the CD on the site of Alia Vox.

Click here and then search using the expression: 9836

Artwork of the CD jacket: "The Assumption" (detail), work by Cola dell'Amatrice whose real name is Nicola Filtotesio .
The work is part of the Vatican collection
(
Pinacoteca Art Gallery).


Misteri d'Elx


Mystery Play of Elx

CARNETS DE VOYAGE de Jordi Savall
La récente distinction de l’ UNESCO, qui déclare la représentation du Misteri D’Elx patrimoine oral et intangible de
l’Humanité, est pour plusieurs raisons un grand événement. En premier lieu, c’est une distinction méritée, extensible à toute une communauté, qui a su maintenir vivante la mémoire d’ une tradition séculaire, et en particulier à tous les chanteurs, musiciens, acteurs et membres de l’ équipe du commité organisateur, qui sont parvenus à le recréer artistiquement et spirituellement, avec tant d’amour, de ténacité, de sensibilité et de générosité.
Lire la suite... cliquer ici.

Goldberg no. 15 - (Juin - Août 2001)

TRAVEL NOTES of Jordi Savall
The recent UNESCO decision to declare the performance of the Misteri d’Elx an intangible and oral part of World Heritage is an important event for various reasons. Firstly, it is a well-deserved distinction, an honour that can be extended to the whole town of Elche, which has kept alive a very old tradition. In particular, it recognises the work of the singers, musicians, actors and members of the organising committee who have lovingly, tenaciously, sensitively and generously recreated it, spiritually and artistically, year after year.
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Goldberg no. 15 - (June - August 2001)

Appréciation (s) / Review(s)


Awards - 2004


# 515 (07-07/2004)


 # 64 (07-08/2004)


# 31 (12/2004)


Par: Thierry Hervé



Reviewer: John Green

"This is a must for Savall fans, Medievalists, and all others brave enough to venture into such uncharted yet worthy musicological territory. Very highly recommended."

Gramophone- 
(Awards 2004)



 

 

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Analyste: Richard Lawrence
Condensé (traduction libre):

Il s’agit ici d’un article plutôt superficiel qui semble ne pas tenir compte du caractère historique du Mystère d’Elche. Lawrence ne semble reconnaître aucun mérite à l’effort de restauration entrepris pas Savall et ses musiciens-interprètes. Et pourtant le CD fait partie de la sélection dites des « Awards » pour l’année 2004 de Gramophone.
 

Reviewer: Richard Lawrence
Abridged version-: 

A rather bizarre and superficial review which doesn’t seem to take into consideration the historical character of the Mystery play of Elche. Lawrence does not attribute any merit to this restoration of the Mystery of Elche by Savall and his fellow musicians and singers. Oddly enough, this CD has been selected by Gramophon and granted a special award for 2004!
 

Diapason- 515
07-08/2004)



 

Appréciation 



Evaluation

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Analyste: Roger Tellart
Résumé ou abrégé: 

Tellart souligne tout d’abord « … la  complicité (des interprètes) avec la langue dans laquelle a été écrite cette fascinante célébration (le catalan) … ce qui confère à leur version une « hispanité » qui grâce à ce « rapport avec les mots stimule… la dimension théâtrale de l’enregistrement… »
Selon Tellart, Savall nous livre « … une œuvre plus que jamais vivante…, infiltrée tant par les traditions orales que par des pratiques  venues du baroque. »

Il ne manque pas de souligner la contribution de « la mystique Montserrat Figueras » dans le rôle de la Vierge : « Un emploi où son timbre magnétique fait merveille, chargeant le récit d’une émotion visionnaire, dans le droit-fil de la spiritualité des Sibylles. »
Il conclut en ces termes : « … cet album est un pur bonheur pour l’imaginaire – que l’on croie au ciel ou non. »

Reviewer: Roger Tellart
Abridged version :

Roger Tellart underlines at first « … the obvious complicity (of the performers) with the language in which this fascinating celebration has been written (Catalan) … giving to their version a definite “Hispanic” character.”  Owing to this “…relationship with the words, the theatrical dimension of the recording is thus augmented…”.
According to Tellart, Savall gives us “… a work extremely lively… permeated both by oral traditions and by influences coming from the Baroque era.”
Tellart once again stresses upon the contribution of the “… mystical Montserrat Figueras” in her interpretation of the Virgin Mary: “A role where her magnetic tone does wonder, loading the narration with visionary emotion.”

He concludes in the following terms: “… this CD is pure happiness for the imagination – whether one believes in heaven or not
.

Classica- # 64
(07-08/2004)



Appréciation:



Evaluation:

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Analyste: Sophie Roughol
Résumé ou abrégé
 

Sophie Roughol souligne « … le soin (infini) apporté à ce qui n’est pas une reconstitution mais un hommage vibrant d’amour pour l’œuvre… »

Le Mystère d’Elche, dont les racines remontent au Moyen Âge même, a connu une évolution manifeste au fil des siècles. Sophie Roughol constate que Savall n’a pas voulu « … figer l’état actuel d’un ouvrage en évolution permanente, mais d’en donner une lecture forcément subjective, récapitulant aussi les esthétiques différentes traversées au long des siècles ». Elle poursuit : « Savall réalise … une fête plus hédoniste et surtout théâtralisée, à laquelle ne manque dans l’imagination de l’auditeur que la scénographie. »

Selon elle, la présente version a le grand mérite « … de ne pas s’en tenir à une époque d’interprétation, mais d’adopter une processus d’exploration méthodique des styles successifs, du chant médiéval monodique à la polyphonie de la Renaissance, de toutes le strates d’ornementation, jusqu’à l’époque baroque, de l’accompagnement improvisé à la basse continu, de la tradition populaire à l’écriture savante empruntée à Morales ou Victoria ».

Savall et ses collaborateurs donnent une interprétation vibrante de ce « pageant » médiéval. Les « interprètes (démontrent) une qualité d’engagement exceptionnelle, dans des pages qui subtilement progressent de l’intense  et lumineuse méditation mariale à la polyphonie des anges : Montserrat Figueras, hypnotique, qui semble avoir été engendrée pour cette musique… (et) Arianna Savall ». En fait, ajoute Roughol, « … tous les interprètes sont à l’aune de cette réussite, d’une grande force spirituelle qui ne pâlit pas, bien au contraire, de sa théâtralisation ».
 

Reviewer: Sophie Roughol
Resumé :

Sophie Roughol underlines « … the infinite care invested in what is not a reconstitution but a vibrant tribute of live for the work…”. The “Mystery of Elche” has deep roots that go back deep into the Middle Ages and has undergone an evident evolution across the centuries. Sophie Roughol takes notice that Savall has not attempted “… to frame the work in its present state of evolution, but as rather produced his own subjective interpretation, summarizing also the various aesthetic perspectives which characterized the work across the centuries”. She adds: “Savall stages altogether … a more hedonist and highly theatrical feast, to which the listener, in his own imagination, only has to provide the scenography ”. According to her, this version is extremely valuable because “  it does not stick only to one period of interpretation, but adopts a process of meticulous exploration of the successive styles, from Medieval plain-chant to  Renaissance polyphony, from all the aspects of ornamentation up to the Baroque period, from improvised accompaniment to the basso continuo, from secular tradition to scholarly composition borrowed from Morales or Victoria.
Savall and his colleagues provide a vibrant interpretation of this
medieval pageant. The “performers (demonstrate) an exceptional quality of commitment, in their rendition of a work which evolves with subtlety from an intense and luminous meditation devoted to the Virgin Mary into the polyphonic atmosphere of the Angels: Montserrat Figueras, hypnotic, seems to have been created for this music… and Arianna Savall”.

Chronique du discophage (Classica # 65 - 09/2004) ~ Par Philippe van den Bosch ~  Note: 10

" La reconstitution de ce Mystère médiéval de la Fête de l'Assomption de la vierge est l'occasion d'une magnifique restitution des voix planantes de Montserrat Figueras ou d'Arianna Savall, dans l'immense espace très réverbérant d'une basilique, où elles résonnent longuement, en conservant une parfaite clarté. Un riche instrumentarium médiéval de cordes, vents et percussions est utilisé dans des combinaisons variées et subtiles, la moindre note pincée d'un luth semblant captée avec une ferveur égale à celle des interprètes. Les voix paraissent plus puissantes, et il faut un dosage précis du volume pour jouir de façon optimale des détails instrumentaux sans dureté sur celles-ci".
Goldberg # 23
(12/2004)

 

Appréciation 



Evaluation

Goldberg a cessé de publier
avec le # 54
~~~~~~
Goldberg is no longer available.
# 54 was the last issue.

Analyste: Roger Tellart
Résumé ou abrégé: 

Roger Tellart reprend ici grosso modo les mêmes thèmes abordés dans sa critique pour la revue Diapason :
Il écrit : « Une œuvre ardente et pluraliste revit ici, travaillée tant par les traditions orales que par des pratiques d’interprétations venues du Baroque. Et c’est aussi cette variété de couleurs qui stimule l’intensité dramatique du présent album, dans le droit-fil monodique des Cants de la Sibilla, illustrés jadis par la même équipe. D’autant que l’évocation est enluminée d’incises instrumentales somptueuses et que dans le rôle de la Vierge, à la fois mère et médiatrice, Figueras est irremplaçable, figure de proue d’un concert vocal où l’Ange, campé par sa fille Arianna est un autre moment de pur bonheur acoustique. »
 

Reviewer: Roger Tellart
Abridged version :

Roger Tellarts’s review is based on essentially the same aspects mentioned in his other review published in Diapason (# 515). He writes: “This work, both intense and pluralistic, is brought to life here, influenced as much by oral traditions as by ways of interpreting it in the baroque period. It is also this variety of colours which adds to the dramatic intensity of the CD, coming directly from the medieval tradition pf the Cants de la Sibila, previously recorded the Savall team“. Furthermore, this evocation is adorned with sumptuous instrumental ornamentations. Figueras, both mother and mediator the role of the Virgin Mary, is unequalled, performing as the figurehead of a vocal concert where the Angel, interpreted by Arianna (Savall), is another moment of pure acoustical bliss”.

 

Appréciation 
Evaluation
Performance: **
Sound: ****

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Analyste: Anthony Pryer
Quelques commentaires assez acrimonieux: 

" On perçoit des signes de finesse musicale partout (par exemple, le jeu à la flûte de Pierre Hamon), mais dans l'ensemble il y manque cette ferveur un peu rugueuse de la représentation d'un mystère de nature communautaire".
 

 
Reviewer: Anthony Pryer
A few acrimonious comments:

 
"Signs of musical finesse are everywhere (the flute playing of Pierre Hamon, for example), but the whole lacks collective vigour, the slightly rough-hewn fervour, of a community mystery play."

 

LE MYSTÈRE D'ELCHE

Savall a très judicieusement intitulé son enregistrement « Hommage au Mystère d’Elche ». Il écrit : »… notre « Hommage » au « Mystère » se présente comme une restauration d’un processus d’interprétation à la recherche du nécessaire équilibre entre les divers témoignages que le « Mystère » nous a laissés au long de son histoire ». (c.f. texte du livret de présentation)

Dans son travail de restauration, Savall utilise comme toile de fond les textes rédigés en vieux catalan et qui nous sont parvenus par les Rituels de 1625 et 1639. Ce texte n’a à peu près pas varié au long des siècles, nous dit Mariercarmen Gomez dans son remarquable essai consacré au Mystère d’Elche et paru dans le numéro 23 de la revue Goldberg (juin 2003). Elle parle de ce drame liturgique comme « … d’un art intégral dans lequel l’image, le son et le mot s’unissent pour donner lieu à l’une des manifestations artistiques les plus singulières du Moyen âge ». Ce faisant, elle pose la problématique de « … la récupération de la musique ancienne (qui) implique aujourd’hui l’objectif presque inaccessible d’en récupérer le son original, ce qui requiert une connaissance exhaustive de tous les éléments déterminants qui interviennent dans son exécution… ». Maricarmen Gomez nous invite ensuite à nous interroger « … sur le degré de validité, ou si l’on veut d’authenticité, d’un document sonore du passé tel que le Mystère d’Elche, interprété sans interruption depuis la date de sa « création » et auquel s’ajoute donc une valeur supplémentaire : celle de la tradition ».

Elle écrit dans sa présentation d’un autre enregistrement consacré au Mystère
[1] qu’en toute probabilité « … on ne saura jamais avec exactitude combien d’auteurs sont intervenus pour la composition de la version définitive du Mystère d’Elx, mais ce qui est extraordinaire, … c’est sa cohérence. Ce n’est pas par hasard qu’elle a été comparée à une magnifique cathédrale, où l’architecture et les arts plastiques de différentes époques se combinent à la perfection pour créer un tout harmonique, témoin de la lente transformation du goût des fidèles ».

(1) : « La Festa – Misteri d’Elx » - Capella de Ministers, Carles Magraner, dir. CDM-0411

THE MYSTERY PLAY OF ELCHE

Savall has quite judiciously entitled his CD « Tribute to the Mystery of Elche. » He writes: “… our tribute … is conceived not as a purist, momentary re-creation of a specific and therefore limited set of historical sources, but rather as the restoration of a performing tradition that seeks to strike a necessary balance between the various different accounts of the Mystery that have been handed down to us throughout its history…” (c.f liner notes of recording). 

In his work of restoration, Savall uses as a background texts s based on old Catalan documents and which have reached us through the directories of 1625 and 1639. The text has remained almost the same across the centuries writes Maricarmen Gomez in her remarkable essay on the Mystery Play of Elche published in Goldberg magazine (# 23 - June 2003). She refers to the liturgical drama as “…an integral art form in which image, sound and text are combined to make up one of the most unique artistic manifestations of the Middle Ages.” The real problem, however, is “… that the revival of early music implies confronting the almost unattainable objective of recreating its original sound, which requires an exhaustive knowledge of each and every factor contributing to its performance.” In her opinion, we should consider “… the degree of validity or perhaps, authenticity of a sound document from the past such as the Mystery of Elche”, which has been heard uninterruptedly since its “premiere” and is backed up by the added value of tradition.”

She writes in the liner notes for another recording devoted to the Mystery of Elx
[1]
: «Even though we shall probably never know how many hands were involved in the final version of the Misteri d’Elx, what makes it unique, … is its consistency. Indeed, it has been compared to a magnificent cathedral where architecture and plastic arts of different periods combine to perfection in a harmonious ensemble which attests to the slow transformation in the aesthetic tastes of the faithful ».

(1) : « La Festa – Misteri d’Elx » - Capella de Ministers, Carles Magraner, dir. CDM-0411

 

 

Définition du mot "mystère"

Selon Larousse :
Littérature :  « Au Moyen Âge, pièce de théâtre à sujet religieux et ou l’on faisait intervenir Dieu, les saints, les anges et le diable. »

 « Le mystère propose une représentation totale de la vie humaine dans ses rapports avec les puissances divines : le surnarurel côtoie le réalisme le plus trivial. Sa représentation, qui durait plusieurs jours, était le privilège de certaines confréries. La Passion de Jésus était un des sujets traditionnels des mystères dont le plus célèbre est le Mystère de la Passion d’Arnoul Gréban (v. 1540). »
Larousse, édition 1982.

~~~~~

Le mystère serait issu du drame liturgique qui connaît, selon Luca Ricossa, une période de développement rapide du Xe au XIIIe siècle ». Après quoi, « … on a le sentiment que le drame liturgique a désormais pris des dimensions excessives et on commence à remarquer une certaine tendance à la sécularisation. Il se sépare en sorte de la liturgie, son exécution passe des mains des clercs (moines ou chanoines) à celle des jongleurs et des trouvères, des musiciens professionnels et des laïcs. On ne le joue plus dans les églises, en l’intégrant aux offices, mais plutôt sur les places publiques, en face des églises, le plus souvent en langue vernaculaire. »

Ricossa ajoute que ce genre de spectacles, très prisés par le peuple, est connu en France sous le nom de Mistères, avec un « i », du latin ministerium.

Guide de la musique au Moyen Âge, Fayard, 1999. p. 182.

 

   


À lire sans faute:  le texte intégral de l'important essai de Maricarmen G
ómez 
publié dans Goldberg (#23 - juin 2003)
(Cliquer ici)
 " Le Mystère d'Elche"
 


On must read the very comprehensive essay of Maricarmen Gómez published in Goldberg
(# 23- June 2003)
"The Mystery play of Elche"
(Unfortunately, this text is no longer available on the web)

 

Autres références disponibles via la base de données de Todd McComb:
(Site: http://www.medieval.org)

Other available references  via
Todd McComb's date base:
(Site: http://www.medieval.org)
 

La musique / The music

La Vêpre (Revision et version musicale : Jordi Savall)
Intrada : Himne processional (XVe s.- Instrumental)
Maria : Germanes mies
Maries : Verge I Mare de Déu
Maria : Ay, trista vida corporal - O Sant Verger Getsemaní - O arbre sanct, digne de honor - O Sant Sepulcre virtuós
Cristobal de Morales : Juizio fuerte (Instrumental)
Maria : Gran desig m’ha vengut al cor
Fanfara (sur une mélodie du XVe s.)
Angel : Déu vos salve Verge Imperial
Maria : Angel plaent e illuminós
Angel : Los apòstols assí seran
Fanfarra (sur une mélodie du XVe s.)
Sant Joan : Saluts, honor e salvament
Maria : Ai, fill Joan e amich meu
Juan Vasquez : Los braços traygo cansados I (Instrumental)
Sant Joan : Ay, trista vida corporal
Cristobal de Morales : Agnus Dei (Instrumental)
Sant Pere : Verge humil flor d’honor
Juan Vasquez : Los braços traygo cansados II (Instrumental)
Apòstols : Oh, poder de l’Alt Imperi
Tomás Luis de Victoria : Vexilla Regis (Instrumental)
Apòstols i Maries : Salve Regina princesa
Sant Pere : Oh, Déu valeu ! y què és assò
Maria : Los meus cars fills, puix sou venguts
Apòstols : Oh, cos sant glorificat
Cristobal de Morales : Kyrie eleison (Instrumental)
Àngels (Araceli) : Esposa e Mare de Déu
Himne processional (XVe s. - Instrumental)

Source: Alia Vox.com

 

Consulter directement / Instant access

Le site officiel / The official site

La festa o Misteri d'Elx

RTV 65031
Selon Maricarmen Gómez, cet enregistrement correspondrait à la version "officielle du Mystère .
Lisez son commentaire paru dans Goldberg # 23 (06/2003). (Cliquez ici)

 
 

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Date de création de cette fiche: 4 avril 2006
Dernière mise à jour de cette fiche:
25-janv.-2022


This page was first published on:
April 4, 2006
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01/25/22