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Diapason # 625 (06/2014)
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CPO
 CPO777820



Code-barres / Barcode : 0761203782024

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Appréciation d'ensemble:

Analyste: Sophie Roughol

 

Que d'humilité! Certes, le temps de Noël y in­cite, mais c'est aussi la marque de Manfred Cordes. Et son Weser‑Renaissance n'apparaît jamais aussi convaincant que lorsqu'il chante a cappella et en formation masculine (deux dessus, quatre ténors et deux basses, parmi lesquels Alex Potter ou Jan Van Elsacker).

Le grand Morales, maître de la mu­sique religieuse du Siècle d'or, Sévil­lan engagé comme chanteur de la chapelle pontificale, leur inspire un émerveillement paisible. Une tona­lité unique dont on pourrait se lasser, pour demander plus de fermeté au dessin, et moins de pastel. Mais on rend les armes devant tant de ve­louté, de plasticité. Manfred Cordes prend appui sur la transparence de l'écriture de Morales et sur des chan­teurs exceptionnels. Il sculpte les tex­tures (Veni Domine et noli tardare), trouble le flux d'infimes accélérations (Salve regina). Çà et là, un « admira­bilis » miroite comme un joyau dans Ecce Virgo concipiet, une volée de « Noe, noe » s'égrène dans le Pas­tores dicite. Dans la section médiane du grand motet final Cum natus esset Iesus, l'évocation d'Hérode fait bas­culer l'ensemble vers les voix graves: un peu plus d'énergie, de tranchant, apporterait du poids à une narration trop pudique.

 

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